Culture

Kevin Gironnay travaille sur le projet Dans l'air, constitué d'une série d'haut-parleurs qui émettent de la musique variant en fonction des conditions météorologiques. (Photo : Courtoise Kevin Gironnay)

Composer avec la pluie et le beau temps

Quartier Libre : En quoi consiste ton projet exactement ?

Kevin Gironnay : Pour l’instant, le titre temporaire de mon projet est Dans l’air. Il s’agit de 16 haut-parleurs qui sont tournés vers la rue, dans une vitrine sur la galerie, et lorsque les gens passent, ils entendent de la musique qui varie au rythme du temps qu’il fait à l’extérieur. La musique est donc générée par la météo. Elle se modifie également durant la journée en fonction de l’heure. L’outil informatique que j’utilise me permet de récupérer des données météorologiques sur le site d’Environnement Canada, que je transforme ensuite en paramètres musicaux. Un lundi matin pluvieux ne devrait donc jamais sonner comme un dimanche après-midi ensoleillé.

Q. L. : Comment ton expérience se passe-t-elle jusqu’à maintenant et comment a-t-elle contribué à ton inspiration et ta créativité ?

K. G. : Les gens du centre sont tellement gentils et souriants ! Ils m’ont accueilli et m’ont remis les clés en me disant de faire comme chez moi. De toute évidence, dans un projet comme celui-ci, qui requiert de regarder dehors et de constater le temps qu’il fait, il est préférable de se trouver sur place. D’ailleurs, il s’agit d’une œuvre in situ, c’est-à-dire qui prend sens seulement dans le milieu de l’exposition. J’avais la chance d’avoir du temps là-bas, en résidence, alors je me suis concentré à travailler au centre.

Q. L. : Où ton projet sera-t-il exposé et pendant combien de temps ?

K. G. : On ne sait pas encore quand il sera exposé précisément, mais l’exposition sera d’une durée d’un mois, minimalement. Je ne sais pas si ça aura lieu en janvier ou avril, mais l’idéal serait que les chargés de projet choisissent un mois où il pourrait y avoir une tempête pour entendre comment ça sonnerait. Honnêtement, je n’ai aucune revendication, je les laisse choisir en fonction de leur calendrier. Dans tous les cas, l’exposition sera au centre Sporobole, à Sherbrooke.

Q. L. : Comment fonctionne l’association entre la Faculté de musique de l’UdeM et Sporobole ?

K. G. : L’association existe depuis deux ans. Le concept est simple : le centre Sporobole souhaite soutenir les étudiants-artistes. Alors, lorsqu’il a un appel de projets, il invite les étudiants à présenter leurs idées. Il choisit par la suite un étudiant et décide de l’accueillir à la galerie et au studio.

Q. L. : Pourquoi as-tu choisi l’art numérique en particulier ?

K. G. : Je trouve personnellement que c’est la meilleure façon de m’exprimer. Je compare ceci à un sculpteur qui a décidé de sculpter dans le bois ainsi que dans la pierre. Pour moi, c’est une question d’outils. L’art numérique est un moyen de trouver mon esthétique et de m’exprimer comme je le veux.

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