Volume 27

Communiquer pour aider

Richard Leclerc explique qu’à chaque début de session, un organisme à but non lucratif (OBNL) vient rencontrer les étudiants du cours Stratégies de création. L’OBNL les informe sur leurs attentes concernant le plan de communication qui devra leur être présenté dans le cadre du cours. Environ une douzaine de groupes sont formés et chacun a la tâche de convaincre l’OBNL, en lui présentant un plan en fin de session.

Pour M. Leclerc, cette façon de faire vient pallier un manque de cours pratique tout en sensibilisant les communicateurs de demain à des enjeux sociaux et humanitaires. « On apprend comment faire un plan de communication qui sera pertinent, peu importe le client, précise le chargé de cours. Mais en même temps, on sensibilise, on démontre que par la communication, on peut aussi aider des organisations qui en ont grandement besoin. »

Pousser vers le bénévolat

À la session d’automne 2018, c’est Amnistie internationale qui s’est prêtée au jeu. Selon l’ancienne étudiante au certificat de publicité de l’UdeM Camille Godin, qui fait partie des quatre élèves qui ont travaillé sur la campagne « Faut le croire pour le voir », la commande initiale était de produire une affiche afin de mettre fin aux préjugés dont sont victimes les peuples autochtones. « On a fini par déborder largement du cadre du cours, concède-t-elle. On a voulu mettre de l’avant la fierté autochtone, en mettant l’accent sur la réalité de leur vie quotidienne de cuisinier, de docteur ou encore d’artiste. »

Les étudiants ont mis à profit leurs compétences en vidéo, en conception-rédaction et en relations publiques, et ont créé bénévolement une campagne complète incluant un site Web, une vidéo et un lancement public. Camille se dit fière d’avoir participé à un tel projet. « En allant plus loin que ce qui nous était demandé, ça nous a permis de complètement exploser au niveau créativité, affirme-t-elle. On croyait fondamentalement à la cause, ce qui nous a motivés à continuer à travailler sur la campagne malgré un horaire chargé, et ce, plusieurs mois après la fin du cours. »

Remédier au sous-financement

La présidente de l’Association des personnes handicapées physiques de Brome-Missisquoi, Frances Champigny, a mis en œuvre les propositions étudiantes à deux reprises, en 2008 et en 2018. « On est très satisfaits du travail des étudiants, souligne-t-elle. Ça nous permet d’obtenir des campagnes actuelles tout en composant avec un budget plus que limité. »

Selon Richard Leclerc, la plupart des OBNL invités adoptent les plans de communication des étudiants, ce qui leur permet de se concentrer sur leur mission première : aider les gens.

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