Avant de faire son choix sur un navigateur en particulier, il est important de clarifier ce qu’on attend de lui. Une fois les critères définis, il existe plusieurs types de tests pour comparer un fureteur à un autre. Les outils de benchmark (banc d’essai pour mesurer les performances d’un système) évaluent la rapidité. Les tests de mémoire évaluent la consommation en mémoire. Les tests pratiques consistent à chronométrer le temps de réponse des différents navigateurs dans un même environnement.
De nombreuses données ont été recueillies à ce sujet: elles proviennent de récentes études réalisées par plusieurs sites web. Celles-ci ont généralement été effectuées sur les dernières versions des quatre navigateurs les plus populaires : Chrome, Safari, Firefox et Internet Explorer.
Le bolide
La rapidité d’un navigateur caractérise le temps d’ouverture de la fenêtre et le temps d’affichage de la page désirée. Bien que les résultats varient en fonction des types de tests, le titre du navigateur le plus rapide est généralement partagé entre Firefox, Safari et Chrome. Lorsque le test est effectué avec un seul onglet ouvert, Chrome présente un léger avantage avec un score de 639 contre 664 pour Firefox, et 678 pour Safari (Speed-Battle). Cependant, si le nombre d’onglets se multiplie, Firefox prend la tête et peut être jusqu’à trois fois plus rapide que Chrome. Firefox mérite donc la palme de la rapidité, Chrome et Safari se retrouvent en deuxième position.
Le moins gourmand
Une consommation importante en ressources des processeurs et en mémoire alourdit l’ordinateur et le rend moins rapide. Dans cette catégorie, Safari et Internet Explorer se démarquent largement, et Safari devance les autres fureteurs avec une consommation ridiculement basse de 24 MegaBytes (MB). Internet Explorer se défend bien avec une consommation de 41 MB alors que Firefox utilise 177 MB. Chrome, quant à lui, se retrouve en dernière place avec une consommation affolante de 1066 MB. Cela pourrait expliquer son ralentissement lorsque plusieurs onglets sont ouverts.
Le plus « sécurisé »
La sécurité des navigateurs regroupe plusieurs aspects, une capacité à bloquer les sites malveillants et les virus, une solidité contre le piratage pour protéger les données des utilisateurs, mais également le respect des données de l’utilisateur et la politique de confidentialité. À ce niveau, Chrome présente une logique assez contradictoire. D’un côté, il offre un mode de connexion privée, mais sa politique de confidentialité est ambigüe. Il est clair selon moi que les données de navigation des utilisateurs sont massivement collectées par Chrome, mais si l’on s’intéresse à l’usage qu’il en est fait, ce fureteur dira, par exemple, qu’ils peuvent être envoyés à d’autres service de Google ou à des partenaires à des fins d’analyse, en restant toujours vague.
Firefox, par contre, a le mérite d’avoir une politique de confidentialité plus claire au niveau de l’exploitation des données de navigation des internautes. Il fait de la sécurité de la vie privée un argument fort et offre également un mode de connexion privée.
Concernant le blocage des sites dangereux et des virus, Firefox et Chrome utilisent le même outil Safe Browsing. Ce dernier est aussi efficace que celui utilisé par Internet Explorer et Safari. La différence est que Chrome l’entretient de manière plus efficace et régulière.
Le prix du fureteur le plus sécurisé est donc difficile à attribuer. Au niveau de la protection contre les sites malveillants et les virus, Chrome est le gagnant, mais concernant la politique de confidentialité et l’exploitation des données de navigation des internautes, Firefox prend la première place.
Le grand gagnant
Vous l’aurez compris, il n’existe pas de navigateur qui surpasse ces concurrents, chacun se démarque à un certain niveau. D’autres critères plus subjectifs et moins faciles à évaluer comme la facilité d’utilisation, les extensions disponibles et l’interface du fureteur peuvent également aider à faire pencher la balance.