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Climat de dissidence à l’UQAM

L’ESG soumettra la question de son indépendance à sa communauté lors d’un référendum du 20 au 26 avril prochain. Depuis l’annonce publique du doyen, Stéphane Pallage, quant à son désir d’autonomie financière pour l’École, la direction de l’UQAM s’inquiète des répercussions.

La présidente du conseil d’administration, Lise Bissonnette et le recteur Robert Proulx se sont exprimés dans un message adressé à la communauté le 24 février dernier. Ils y font part de leur étonnement, tout en rappelant l’importance de l’ESG au sein de l’Université. « Soyons clairs : l’intégrité de l’UQAM, constituée de six facultés et d’une École, est fondamentale, écrivent-ils. Il ne saurait être question de la compromettre de quelque manière que ce soit. » Plusieurs doyens des facultés de l’UQAM ont aussi partagé leurs inquiétudes si l’ESG venait à se séparer de l’établissement.

Pas moins de 71 professeurs sur les 300 que compte l’ESG ont signé vendredi 26 février une lettre de soutien de l’École à M. Pallage, datée de la veille. Ils dénoncent notamment une « loi du silence » imposée au doyen. « De telles menaces sont parfaitement inadmissibles dans notre institution universitaire, qui se veut la gardienne de la liberté de parole, d’expression et d’opinion, et apparaissent à nos yeux comme proprement scandaleuses », est-il écrit dans la lettre.

Les nouvelles admissions à l’UQAM ont chuté de 10,8 % l’automne dernier, causant un manque à gagner de 12,5 millions de dollars. Le budget de l’année financière prend fin le 31 mars, laissant peu de temps à l’établissement pour trouver des solutions. L’Université a adopté le mois dernier son plan de développement, qui prévoit déjà une décentralisation de pouvoirs et de budgets vers les écoles et les facultés. Mme Bissonnette demande à la communauté de l’ESG de la patience, quand M. Pallage estime qu’il est temps d’agir.

Élu en 2013 en proposant de chercher davantage d’autonomie pour l’ESG, le doyen est largement soutenu par sa communauté. « Le doyen est le porteur de l’expression et de la volonté de 16 000 personnes qui l’ont choisi et élu; il est notre porte-parole, poursuit la lettre de soutien. Le faire taire revient à nier l’expression des opinions et des choix légitimes des membres de l’ESG. » Si l’École venait à se séparer de l’UQAM, c’est plus du tiers de ses 42 000 étudiants que cette dernière perdrait et le quart de son budget annuel.

 

Sources : Le Devoir, ICI Radio Canada

 

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