Une diplômée toute récente de l’UdeM remporte concours de littérature sur concours de littérature depuis deux ans. Chloé Barbe fait d’ailleurs partie des nouveaux lauréats du Prix du Jeune écrivain de langue française (PJEF). Portrait d’une auteure qui écrit dans ses temps libres.
La nouvelle de Chloé Barbe s’est distinguée des 995 envoyées au comité de lecture du PJEF de Muret dans le sud-ouest de la France. Depuis 28 ans, l’association organise un concours ouvert aux Français et aux francophones âgés de 15 à 27 ans.
Terrorisme met en scène un homme qui ne cesse de laisser échapper son savon en prenant sa douche le matin. Il s’engage dans une lutte avec le savon, à un point tel qu’il n’arrive plus à se laver.
«C’était terrible d’attendre la décision du jury du PJEF, confie l’auteure de 24 ans. Le comité de lecture devait prévenir les finalistes en juin. Comme je n’avais toujours pas été contactée à la fin du mois, je me suis dit que je n’avais pas été sélectionnée.» Chloé Barbe n’en est pas à son premier prix.
En 2011, elle décide de participer à la Francofête organisée par le Centre de communication écrite de l’UdeM. Elle gagne avec sa nouvelle Le meurtre de Barthélémy Hubert. La même année, elle se classe en tête du Prix de la rivière Ouelle de la nouvelle policière avec Brocolis.
Cette année, elle récidive en se plaçant en tête de trois catégories de la Francofête : le concours d’écriture, le concours de B.D. – en collaboration avec son copain – et le concours de twittérature – qui consistait à écrire en 140 caractères un tweet littéraire. «J’ai vraiment commencé à écrire il y a quatre ans. J’ai grandi dans un milieu littéraire puisque mon grand-père était écrivain, et ma mère, bibliothécaire. J’ai toujours aimé écrire, m’amuser avec les mots», explique-t-elle.
Chloé tire son inspiration du quotidien, mais jamais de ses proches. «C’est trop dangereux d’écrire sur les gens qui m’entourent. Ils pourraient se reconnaître, précise Chloé. Je préfère plutôt prendre comme point de départ des choses que j’observe dans la rue ou dans les transports. Par exemple, dans Le meurtre de Barthélémy Hubert, le personnage est directement inspiré d’un nain que j’avais vu entrer dans une rame de métro.»
Du cinéma à l’écriture
La diplômée en études cinématographiques a bien en tête ses études lorsqu’elle écrit. «Lors de mes études, l’écriture de scénarios a toujours été ma force, affirme l’écrivaine. Je travaille mon idée de base et je fais un premier jet. Généralement, il n’est pas très bon, mais je l’améliore. Quand j’ai un beau squelette, je commence à travailler les mots et la syntaxe.»
À ce jour, Chloé Barbe ne peut pas vivre de sa plume. Mais elle essaie de consacrer ses soirées et ses fins de semaine à l’écriture. «Dès que mon emploi du temps me le permet, je me mets derrière mon ordinateur. Je me lève tôt le samedi et le dimanche, et j’écris en matinée. J’apprécie ce côté solitaire. J’ai besoin d’être dans ma bulle pour rédiger. Écrire, c’est thérapeutique pour moi. Je me sens reposée», confie-t-elle.
En mars prochain, Chloé s’envolera pour la France pour participer au Salon du livre de Paris et assister à la remise du prix de la meilleure nouvelle à Muret, où elle retrouvera tous les lauréats 2012 du PJEF. Tous verront leur nouvelle publiée sous forme de recueil par la maison d’édition Buchet-Chastel, mais seul le gagnant aura le privilège de donner le titre de sa nouvelle à l’ensemble du livre. En attendant, Chloé reste concentrée sur son ultime objectif : le Prix de la nouvelle de Radio-Canada.