Plus d’une centaine d’étudiants de l’UdeM ont manifesté le lundi 31 octobre dernier devant la maison du premier ministre Jean Charest, dans le quartier Westmount. Cette fois-ci, ils ont organisé une marche funèbre afin d’exprimer leur dégoût envers la hausse des frais de scolarité.
« Jean Charest enterre l’éducation avec sa hausse des frais de scolarité de 1625 $ prévue pour les cinq prochaines années », explique Stéfanie Tougas, secrétaire générale de la Fédération des associations étudiantes de l’UdeM (FAECUM). Cette marche funèbre est le signe que même si Charest nous cloue à notre sort, on s’opposera toujours à sa décision. » Malgré l’absence du premier ministre, les étudiants ont tout de même pris le temps de laisser un souvenir sur son trottoir : un cercueil noir portant le slogan « 1625 $ de hausse, ça ne passe pas ! ».
C’est un franc succès, selon Stéfanie Tougas, qui n’attendait pas plus d’une centaine de personnes. «C’est vraiment extraordinaire, car plus le temps passe, plus le nombre d’étudiants mobilisés augmente», a-t-elle remarqué. C’est au son des casseroles et autres instruments que les étudiants ont chanté dans les rues du quartier anglophone : «Charest si tu savais, ta hausse où on se la met !» Les étudiants sont de plus en plus nombreux à rallier la cause de la FAECUM, notamment pour en sensibiliser d’autres.
Rania Kanaan, étudiante à l’UdeM en service social, affirme que «même un petit macaron rouge “1625 $ de hausse, ça ne passe pas” porté sur sa veste attire les regards et pousse les gens à s’informer sur le sujet.» Un peu plus tôt dans la journée, une trentaine d’indignés ont également dérangé le ministre des Finances du Québec, Raymond Bachand, qui donnait une conférence à l’UdeM. Cette série de manifestations contre le décret adopté par le gouvernement de Jean Charest culminera lors de la mobilisation étudiante nationale le 10 novembre prochain qui aura lieu dans le centre-ville de Montréal.
