Chantiers sur le campus : « on n’est pas sorti du bois » !

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Par Francis Hébert-Bernier
mardi 12 octobre 2021
Chantiers sur le campus : «  on n'est pas sorti du bois  » !
Vue de la rue Édouard Montpetit, devant l’aréna du CEPSUM. Le pavillon Marie-Victorin est en arrière-plan. Crédit photo : Francis Hébert-Bernier.
Vue de la rue Édouard Montpetit, devant l’aréna du CEPSUM. Le pavillon Marie-Victorin est en arrière-plan. Crédit photo : Francis Hébert-Bernier.
À leur retour sur le campus après une année marquée par l’enseignement à distance, les étudiants et étudiantes de l’UdeM ont pu constater que les chantiers y sont omniprésents.
« Nous sommes tellement contents d’être de retour en présentiel que ce ne sont pas les travaux qui vont nous perturber après la pandémie. »
Lilou Rouxel, étudiante en première année de droit.

En débarquant sur le campus de la montagne par le métro Édouard-Montpetit, la communauté udemienne peine à apercevoir le CEPSUM et le pavillon Marie-Victorin derrière les nombreuses clôtures et palissades érigées autour des travaux du Réseau express métropolitain (REM). De l’autre côté, les travaux sur la devanture du pavillon Lionel-Groulx et ceux de la place de la Laurentienne entravent considérablement les déplacements. Partout où l’on regarde, d’un bout à l’autre, les échafaudages font désormais partie du paysage.

Cette situation est toutefois généralement bien tolérée par les étudiants et étudiantes. Certains et certaines reconnaissent tout de même que les travaux entraînent leurs lots de désagréments, surtout lorsqu’ils affectent les déplacements. « La seule chose qui m’a dérangée, c’est quand les travaux se situaient dans le tunnel entre Roger-Gaudry et Jean-Brillant et que les escaliers avaient été fermés », explique l’étudiante en première année de médecine dentaire Laura Ballayan. L’étudiant en première année de médecine Kamel Katergi partage le même ressenti. Il avoue avoir rencontré plusieurs culs-de-sac, alors qu’il apprenait à découvrir le campus. « Ça m’a impacté, c’est un inconvénient, mais ce n’est pas quelque chose d’immense », relativise-t-il.

Minimiser les inconvénients pour la communauté

La plupart des travaux en cours présentement sur le campus relèvent de la Direction des immeubles, selon le directeur général des grands projets d’infrastructures de l’UdeM, Alain Boilard. Celle-ci s’occupe de l’ensemble des projets dont le budget est inférieur à 50 millions de dollars et les travaux actuels seraient donc principalement des travaux d’entretien réguliers relevant des opérations courantes. Ils peuvent tout de même atteindre une certaine envergure, comme ceux consacrés à la réfection de la toiture du pavillon Roger-Gaudry ou encore à celle de la place de la Laurentienne.

« C’est certain qu’on ne peut pas faire d’omelette sans casser des œufs », prévient le directeur général, qui ajoute que les travaux entraînent des pertes de places de stationnement, du bruit et parfois des coupures d’électricité. Pour essayer de minimiser les problèmes que les travaux pourraient causer à la communauté udemienne et pour s’assurer de ne pas lui nuire, les différentes équipes chargées des travaux, celles gérées par l’Université et celles de la société CDPQ Infra, responsable des travaux du REM, se coordonnent sur une base hebdomadaire et parfois même quotidienne.

Si M. Boilard souligne que l’organisation des travaux se met en place au maximum en fonction des périodes au cours desquelles le campus est moins occupé, il précise que ce n’est pas toujours possible. « C’est évident qu’on essaie de faire des travaux de soir, de nuit et de fin de semaine, mais ça implique des défis et des coûts supplémentaires », explique-t-il. D’après lui, l’une des principales clefs pour minimiser certains problèmes causés par les travaux sur les campus repose sur la communication avec les usagers.

Les grands travaux restent à venir

Les effets des travaux risquent d’augmenter en intensité dans les années à venir. Trois grands projets autour des pavillons Roger-Gaudry et Marie-Victorin sont en phase de préparation du dossier d’affaires. Ils visent principalement à réaménager des espaces laissés vacants à la suite du départ de quatre départements de la Faculté des arts et des sciences (chimie, physique, géographie et sciences biologiques) au campus MIL. « Pour le moment, nous espérons débuter les travaux à l’automne 2022 », précise M. Boilard.

Ces projets, dont le budget est évalué à plus de 350 millions de dollars, ont pour l’instant peu d’incidence sur le campus. Certains travaux d’inspection reliés à ces projets sont toutefois en cours, d’après le directeur général, dans le but d’assurer une bonne évaluation de l’état actuel des pavillons Marie-Victorin et Roger-Gaudry, afin de ne pas avoir de mauvaises surprises lorsque les travaux de réaménagement commenceront.

Le bruit, un inconfort mineur

Si plusieurs étudiants et étudiantes ont témoigné du bruit occasionné par les travaux, celui-ci ne les a pas empêchés de profiter du campus au cours des nombreuses belles journées offertes par les premières semaines de la session. « J’ai des professeurs qui se sont arrêtés durant se demandant : « c’est quoi ces bruits-là ? », mais ce n’était pas si dérangeant que ça », témoigne l’étudiante en première année de médecine dentaire Charlotte Lebel.

De son côté, l’étudiant en première année de psychologie et sociologie Neil Faqueem confie à Quartier Libre avoir entendu beaucoup de bruit en travaillant à la bibliothèque, mais rien que la musique ne puisse contrer. « Il suffit de mettre mes écouteurs pour me concentrer, révèle-t-il. Avec du bruit que j’aime, ça se passe bien. »

« Ça peut être difficile de trouver un endroit tranquille ou manger, surtout si l’on est pressé », commente à son tour l’étudiant en génie mécanique à Polytechnique Montréal Youssef Eddahir. Tout en mangeant avec un ami aux abords du pavillon Roger-Gaudry, il devait pratiquement crier pour se faire entendre en raison de la cacophonie générée par les travaux sur la façade extérieure du pavillon.

La communauté étudiante contente d’être sur le campus malgré tout

Même si les travaux viennent avec leur lot d’inconvénients et qu’ils risquent de prendre encore plus de place au cours des sessions à venir, force est de constater que la communauté étudiante est surtout heureuse d’être de retour sur le campus de la montagne. Plusieurs personnes ont remarqué que celui-ci avait l’avantage d’être suffisamment grand pour permettre de trouver un endroit où s’arrêter lorsque les travaux perturbent leurs plans initiaux. Comme le souligne l’étudiante en première année de droit Lilou Rouxel : « Nous sommes tellement contents d’être de retour en présentiel que ce ne sont pas les travaux qui vont nous perturber après la pandémie. »