Cerner la psyché des cyberdélinquants

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Par Thomas Martin
jeudi 19 avril 2018
Cerner la psyché des cyberdélinquants
Sarah Paquette travaille depuis cinq ans sur sa recherche. (Crédit photo : Flickr.com I Caden Crawford)
Sarah Paquette travaille depuis cinq ans sur sa recherche. (Crédit photo : Flickr.com I Caden Crawford)
À quelques semaines du dépôt de sa thèse, l’étudiante au doctorat en psychologie à l’UdeM Sarah Paquette parle de ses intentions de parvenir à mieux traiter les cyberdélinquants sexuels.

Sarah a commencé ses travaux il y a cinq ans, après s’être rendu compte que certaines recherches méritaient d’être approfondies. « J’ai regardé la littérature scientifique et j’ai constaté qu’on savait beaucoup de choses en ce qui a trait à l’agression sexuelle avec contact, raconte-t-elle. On avait tendance à prendre les modèles théoriques et à les appliquer à ceux qui commettent des agressions en ligne. » L’étudiante a ainsi entamé ses recherches pour mieux comprendre les différences qui peuvent exister entre ces deux types de délinquants.

« Je me suis posé trois questions, détaille Sarah. Quelles sont les croyances de ces personnes? Comment peut-on les mesurer? Et quel est le rôle dans le passage à l’acte du fait d’être en ligne? » L’étudiante a développé un questionnaire pour mesurer les croyances problématiques des cyberdélinquants.

L’étudiante ne pense pas que les délits commis envers les enfants soient en augmentation, mais Internet a ouvert une porte. « C’est beaucoup plus facile pour eux de pouvoir aller chercher du contenu de pornographie juvénile ou d’avoir des contacts avec des adolescents sur des réseaux de clavardage », explique-t-elle.

Sarah a relevé huit grandes croyances développées par les cyberdélinquants à propos de leurs délits. Parmi celles-ci on retrouve que l’univers virtuel n’est pas réel ou que les délits sexuels en ligne ne causent pas de tort. Bien que son cycle d’études se termine prochainement, elle entend continuer ses recherches sur le domaine.