Intervenir et accueillir
L’étudiante au baccalauréat en travail social à l’UdeM Samantha Philibert travaille à l’accueil psychosocial d’un CLSC. « Je me suis proposée, car il y a des mamans et je trouvais cela dommage qu’elles ne passent pas les fêtes avec leurs enfants », indique-t-elle. Samantha profite aussi de cette occasion pour acquérir de l’expérience comme intervenante, avant de devenir travailleuse sociale. « Il faut aussi quelqu’un pour accueillir les personnes qui sont en détresse pendant ce temps de l’année », croit la jeune femme.
Ce rôle d’évaluation et d’orientation tient à cœur à l’étudiante, qui recevra les patients en personne ou par téléphone, les écoutera et pourra ensuite les référer aux bons services. « L’accueil psychosocial est un service de première ligne en terme d’intervention auprès des patients, explique-t-elle. Que les personnes aient des questions sur leur situation, besoin de ressources ou qu’elles soient en état de crise, les techniciens en travail social sont les premiers à répondre et à faire la cueillette de données.» Beaucoup ignorent que le centre reste ouvert durant les fêtes, et ceux qui se présenteront risquent de traverser des états de détresse importants, selon la jeune femme.
Repas chauds, soutien et Nez rouge
Étudiante libre à la Téluq, Katheline Bérard compte bien s’investir durant les fêtes. « Je participe aux paniers de Noël avec l’organisme Action Nouvelle Vie [NDLR: à Longueuil] depuis plus de neuf ans, souligne la jeune femme. C’est important pour moi; j’ai espoir qu’en s’entraidant, notre société va un peu mieux se porter. »
Le reste de l’année, Katheline s’investit au sein de l’organisme Un cœur pour les autres à Berri-UQAM, qui distribue des repas chauds aux sans-abris ainsi que dans le programme Mères-Amies, un service d’accompagnement et de soutien aux familles, au carrefour familial Les Pitchou. « J’aimerais essayer cette année de faire du bénévolat pour l’opération Nez rouge durant les vacances des fêtes, indique-t-elle. Je fais déjà ce genre de bénévolat pour mes amis, comme je suis la seule qui ne boit pas plus qu’une bière, je me désigne en tant que conductrice. »
L’étudiante a pris l’habitude de se rendre au centre-ville et de passer du temps avec les itinérants le 24 ou le 25. « Je leur offre à boire ou à manger, mais surtout, je passe du temps à les écouter, rapporte-t-elle. Ce sont des périodes durant lesquelles j’ai pu vivre des moments d’anxiété et d’angoisse, et je comprends donc très bien ce que peuvent sentir certaines personnes seules durant les fêtes. »
L’étudiante souhaite compléter son certificat en sciences sociales à distance. Elle espère ensuite se rendre sur les bancs de l’université dès septembre pour obtenir un baccalauréat en travail social.
Donner de son temps… et des cadeaux
« Les journées des 23 et 24 décembre derniers, nous nous sommes promenés dans le centre-ville afin de distribuer des cadeaux aux personnes itinérantes », raconte l’étudiante au baccalauréat en psychologie à l’UdeM Karine Veilleux. Munis d’une quarantaine de bas de ski, de lunchs et d’une cinquantaine de cartes Tim Hortons de 10 $, Karine, sa famille et celle de son conjoint, ont partagé leurs cadeaux. « Mon père tenait à donner, mais aussi à s’impliquer et à rencontrer les gens qu’il souhaitait aider, il a donc fait ces achats, explique-t-elle. Ma mère et moi avons emballé le tout, car nous trouvions agréable l’idée que ces personnes aient l’occasion à leur tour de déballer un présent. »
Après cette première expérience riche en émotions selon l’étudiante, celle-ci compte bien réitérer cette année. « Les discussions que j’ai eues avec eux restent mes plus beaux souvenirs », commente-t-elle. La jeune femme considère aussi que ces journées lui ont permis de comprendre davantage la réalité que vivent les personnes dans la rue, ainsi que la solidarité qui se développe entre eux.
Et pourquoi ne pas s’évader? L’aventure du trek
Pour l’étudiante en année préparatoire en sciences à l’UdeM Joëlle Beauchamp, la période des fêtes est l’occasion de voyager. « Mes parents vont généralement en Floride entre novembre et février, mais ce n’est pas une destination qui m’intéresse vraiment alors j’en profite pour explorer des endroits moins connus », raconte-t-elle. Cette année, la jeune femme fait un trek à Torres Del Paine, en Patagonie, avec un ami. « D’habitude je pars seule, précise-t-elle. Fêter Noël n’est pas une priorité pour moi, je suis plutôt solitaire. »
La météo demeure très imprévisible dans la région que Joëlle visitera cet hiver. « Il risque d’y avoir des vents incroyables et une pluie torrentielle, mais cela fait partie de l’aventure », s’exclame-t-elle. Les deux amis ont prévu faire du kayak dans les glaciers et ont réservé un refuge avec jacuzzi au milieu du trek. Le reste du voyage, ils camperont et improviseront au fil des aventures. « Je serai aussi heureuse dans les montagnes devant un bon feu de camp qu’à échanger des cadeaux devant un arbre de Noël au Canada », croit la jeune femme. Avec les fêtes, certains billets d’avion sont moins chers et Joëlle a trouvé une bonne aubaine pour accomplir ce rêve qu’elle a depuis dix ans.