CéCo : « Pas juste de la musique fuckée »

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Par Dominique Cambron Goulet
mardi 2 octobre 2012
CéCo : « Pas juste de la musique fuckée »
Le CéCo présente les oeuvres de musique contemporaine des étudiants compositeurs. Ici, le vice-président Arnaud Allary et le président Philippe Béland.
Le CéCo présente les oeuvres de musique contemporaine des étudiants compositeurs. Ici, le vice-président Arnaud Allary et le président Philippe Béland.

Les compositeurs étudiants voient rarement leurs oeuvres interprétées sur scène. La mission du Cercle des étudiants compositeurs de l’UdeM (CéCo) est de mettre le travail de ces étudiants sous les feux de la rampe. Leur saison 2012-2013 sera lancée lors d’un concert gratuit le 10 octobre à la salle Serge-Garant de l’UdeM.

Ce concert du CéCo est une occasion pour tous d’entendre les oeuvres des étudiants en composition. On y présente des créations de musique contemporaine, ce qui désigne la musique composée de nos jours. «Tous les styles sont acceptés, on ne fait pas juste de la musique fuckée [sic]», s’exclame le président de l’organisme, Philippe Béland. On y retrouve autant de l’électroacoustique que de l’improvisation ou de la musique sérielle – esthétique dans laquelle les notes jouées suivent un ordre précis et pré-établi.

Ce projet est financé par l’Association des étudiants en musique de l’UdeM (AEMUM). «On sert à pallier un manque au niveau de la Faculté de musique, explique Philippe Béland. Un étudiant en composition pourrait finir son baccalauréat sans que ses oeuvres soient jouées par de vrais musiciens.»

Créé en 1996, l’organisme ne se restreint pas au département de composition. Les contacts avec des intervenants du milieu culturel comme le Nouvel ensemble moderne ont permis le rayonnement extérieur des étudiants compositeurs et interprètes de la faculté.

Un lien avec les interprètes

Étudiant à la maîtrise en composition, Vincent Laurin-Pratte constate le rôle important du CéCo. «En tant que compositeur, je ne demande pas mieux que d’être joué, dit-il. Les concerts m’ont permis de voir à quoi ressemble le milieu professionnel. »

Les interprètes, indispensables au processus, y trouvent aussi leur compte, selon le président du CéCo. «Pour les interprètes, c’est un travail différent et intéressant de pouvoir travailler directement avec un compositeur», dit-il. «La recherche d’interprètes, le travail avec eux et toute l’organisation nous donnent une idée du métier de compositeur », ajoute M. Laurin-Pratte.

Pour faciliter la communication entre les deux parties, le comité exécutif du CéCo a créé le nouveau poste de viceprésident qu’occupe Arnaud Allary. «Mon travail est de faire le lien entre les interprètes et les compositeurs, explique-t-il. C’est le travail difficile qui n’a pas nécessairement été fait au cours des dernières années et qui a empêché le CéCo de fonctionner à plein régime.»

M. Allary explique que le concert du 10 octobre, comme la majorité des concerts de musique contemporaine, est accessible même aux non initiés. « Ceux qui participent et qui assistent sortent toujours des concerts ravis, dit-il. Les gens tripent même s’ils ne sont pas dans un programme de musique.» En 2012-2013, le CéCo offre trois autres concerts qui auront lieu à la session d’hiver. Il lancera également une compilation des trois dernières saisons le 10 octobre.

Lancement de la saison du CéCo

Faculté de musique, 200, avenue Vincent-d’Indy

Salle Serge-Garant, B-484

10 octobre, 19h30