Caricaturer les mythes pour mieux les chasser

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Par David Provost
mardi 14 avril 2015
Caricaturer les mythes pour mieux les chasser
Olivier Bernard, alias le Pharmachien, inspectant un produit qu’il juge douteux.
Crédit photo : David Prévost
Olivier Bernard, alias le Pharmachien, inspectant un produit qu’il juge douteux.
Crédit photo : David Prévost
Partagés entre le rire et le doute, quelque 500 étudiants ont assisté le 13 avril dernier à la conférence d’Olivier Bernard, alias le Pharmachien. Ce dernier se fait un devoir de décortiquer les mythes à propos de la santé a su captiver l’auditoire tout en vulgarisant des notions scientifiques.

« À main levée, quel est le pire entre une overdose de vitamines et une overdose d’héroïne ? » demande celui qui sévit sur son blogue depuis 2012. Bien connu pour sa position critique envers la prise abusive de vitamines, le pharmacien de profession en profite pour en attraper quelques-uns au passage. « Franchement, c’est l’héroïne, on peut en mourir quand même », lance-t-il, un sourire en coin.

Après avoir présenté en rafales plusieurs autres mythes sur le système immunitaire, les antioxydants, les probiotiques et les toxines, le Pharmachien y est allé de ses recommandations. « Il n’y a pas de solution simple à des problèmes complexes, constate ce dernier à propos de la recherche de la solution miracle. Il n’y a rien qui peut se substituer à de bonnes habitudes de vie. Ce n’est peut-être pas un discours sexy, mais il faut faire très attention à ce qu’on lit, et pas seulement sur Internet. »

Ce dernier juge qu’il y a un gros travail à faire pour aider les gens à distinguer les opinions des faits basés sur la science. « Si vous étudiez en science et que vous ne savez pas quoi faire, il y a un besoin critique en terme de journalisme scientifique », affirme-t-il. En tant que pharmacien, il dit constater de plus en plus de méfiance généralisée envers la science et la médecine.