Carabins : rencontre avec une hockeyeuse élite

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Par Anaïs Amoros
mercredi 15 décembre 2021
Carabins : rencontre avec une hockeyeuse élite
Éloïse Jure entame sa deuxième saison pour les Carabins. Crédit photo : Ludovic Théberge
Éloïse Jure entame sa deuxième saison pour les Carabins. Crédit photo : Ludovic Théberge
L’étudiante en deuxième année au baccalauréat en éducation physique Éloïse Jure, hockeyeuse qui a joué pour l’équipe de France de hockey, a été repérée et recrutée par l’entraîneuse de l’équipe féminine des Carabins, Isabelle Leclaire. À l'occasion de la dernière victoire des Bleues de 2021, il y a quelques jours, Quartier Libre revient sur sa rencontre avec Éloïse Jure pour évoquer son parcours.

Quartier Libre (Q. L.) : Comment t’es-tu retrouvée à l’Université de Montréal ?

Éloïse Jure (E. J.) : Je suis venue uniquement pour le hockey dans un premier temps : c’est vraiment un environnement que j’aime beaucoup pour étudier, mais c’est surtout pour le hockey que je suis venue. J’ai joué pour l’équipe de France au Championnat du monde féminin en Finlande en 2019, et Isabelle Leclaire était là. Elle m’a vu jouer et a demandé à me rencontrer, avant de me proposer de venir jouer pour les Carabins.

Q. L.: Avant cette rencontre, était-ce dans tes projets de faire une expérience universitaire à l’étranger ?

E. J.: Depuis que j’ai 11 ans, je dis à mes parents que je veux faire mes études à l’étranger en Amérique du Nord, parce que c’est le plus simple pour les études. En Suisse et en Suède, je trouve cela plus compliqué. J’ai fait quelques show cases avec quelques recruteurs d’université, j’étais en recherche quand Isabelle est venue me contacter.

Q. L.: Quelle est la différence entre ton expérience en France et celle chez les Carabins ?

E. J. : Au pôle France, c’est plus jeune, tu rentres quand tu as 14 ou 15 ans et tu en sors quand tu as entre 20 et 22 ans. Ici, tu rentres à 20, 21 ou 22 ans et tu ressors autour de 25 ans, donc la maturité est différente. Ça se ressent dans l’implication aux entraînements et dans la qualité d’exécution. Il y a aussi une vraie sélection pour intégrer l’équipe des Carabins. En France, il y a moins de joueuses et l’écart de niveau entre chaque joueuse est plus grand.

Q. L.: Tu es par ailleurs entraîneuse et arbitre : est-ce que ça t’aide en tant que joueuse ?

E. J.: J’entraîne en effet une équipe de garçons âgés de 18 à 21 ans à Blainville, dans les Laurentides. Ils ont mon âge ou ils sont plus vieux. Mon aide-coach, c’est le père de ma meilleure amie, et il insiste pour que je sois respectée. n tant qu’arbitre, la vision est très différente?! J’ai aussi été arbitre dans une ligue de garage, c’est très différent d’une ligue universitaire, mais ça m’a permis d’être plus compréhensive envers les arbitres. En revanche, je suis plus entraîneuse qu’arbitre.

Q. L.: Tu envisages une carrière professionnelle ou tu préfères le coaching ?

E. J.: Tant que je peux jouer, je joue. Je n’ai pas de date précise, je ne me dis pas à 25 ans que j’arrête. Je veux jouer le plus longtemps possible au plus haut niveau. C’est là où j’ai le plus de sensations et où je m’éclate le plus, même si c’est là où c’est le plus dur.

 

Propos recueillis par Damien Meunier et retranscrits par Anaïs Amoros