Candidats aux examens… et en politique

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Par Kim Jandot
jeudi 18 octobre 2018
Candidats aux examens…  et en politique
Le candidat Ismaël Seck, durant sa campagne.Crédit photo : Courtoisie Ismaël Seck.
Le candidat Ismaël Seck, durant sa campagne.Crédit photo : Courtoisie Ismaël Seck.
Les étudiants de l’UdeM Elisabeth Dionne, Ismaël Seck et Vincent J. Carbonneau se sont portés candidats à l’élection provinciale du 1er octobre 2018. Si aucun d’eux n’a été élu, ils portent toutefois un regard positif sur leur campagne.

Concilier études et vie politique

Étudiante à la maîtrise en environnement et développement durable et détentrice d’un baccalauréat en études internationales, Elisabeth Dionne s’est présentée pour le Parti Vert dans la circonscription de Brome-Missisquoi et a obtenu 2,4 % des voix. Pour elle, cette campagne est une victoire. « Je suis particulièrement fière, car le Parti Vert a peu de ressources financières et matérielles, explique-t-elle. Nous sommes plutôt indépendants dans nos campagnes et malgré ce peu de ressources, ce sont tout de même près de 1 000 personnes qui ont choisi de voter pour moi. »

La campagne n’a pas toujours été facile pour Elisabeth, notamment en qui concerne la conciliation avec sa maîtrise. « Le gros de la préparation s’est fait durant l’été, décrit-elle. Pendant la campagne, mes professeurs ont été très compréhensifs. J’étudie en environnement et développement durable, donc ils étaient plutôt contents de mon engagement. »

Elisabeth déplore également le faible taux de participation, qui selon Élections Québec a été de 66,75 %. Une proportion inférieure à celle des élections provinciales de 2014, qui avaient réuni 71,43 % des électeurs inscrits. « Il est important que la population prenne conscience de l’importance d’aller voter, dit-elle. Ce sont des décisions qui nous affectent directement, bien que ça paraisse loin. » L’étudiante souligne que son engagement politique est loin d’être terminé, mais qu’elle souhaite avant tout finir sa maîtrise.

APPRENDRE DE L’EXPÉRIENCE

Le candidat pour le Parti Vert dans la circonscription de Mont-Royal–Outremont et étudiant au baccalauréat en droit, Vincent J. Carbonneau a obtenu 4,3 % des voix aux dernières élections. Il dit avoir été confronté à quelques défis durant sa campagne. « Être représentant dans un petit parti, c’est avoir moins d’attention que les autres, observe-t-il. Il y a davantage d’efforts à faire. Cependant, le Parti Vert est de plus en plus reconnu et l’environnement devient une priorité, ce qui aide à la visibilité. »

Le candidat dénonce également une certaine discrimination liée à l’âge. « Les électeurs sont prêts à nous écouter, ils sont ouverts à la relève, informe-t-il. Ce sont plutôt certains autres candidats ou certains médias qui sont moins ouverts à la jeunesse. »

Vincent a de nombreux projets. « Je pense me représenter dans la même circonscription et le résultat de l’élection m’encourage encore plus à le faire, détaille-t-il. Je veux également créer une association locale du Parti Vert afin qu’on se prépare encore mieux aux prochaines élections. »

Pour lui, il est important que la mobilisation se poursuive. « Il faut continuer à s’impliquer, ce n’est pas parce que les élections sont finies qu’il faut s’arrêter, prévient-il. La démocratie, ce n’est pas seulement aller voter, c’est aussi participer à des consultations publiques ou aller manifester. »

Priorité éducation

Étudiant au baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale et candidat pour Québec Solidaire, Ismaël Seck a obtenu 8,2 % des voix dans Jeanne-Mance-Viger. Pour lui, la priorité est l’éducation. « Les conditions de travail en enseignement sont très difficiles, développe-t-il. Nous manquons cruellement de ressources. »

Dans un avenir proche, Ismaël aimerait réussir à recruter davantage de personnes afin de créer une association locale de Québec Solidaire. L’étudiant ne néglige pas ses études pour autant. « Je termine mon baccalauréat au printemps 2019, dit-il. Je dois admettre que la maîtrise en éducation interculturelle m’intéresse beaucoup. »

Si l’éducation est le cheval de bataille d’Ismaël, il n’en oublie pas d’autres problématiques qu’il juge tout aussi importantes, comme l’immigration ou le développement durable. « Il est urgent de s’investir dans la lutte contre les changements climatiques », déclare-t-il. L’étudiant souhaite que les jeunes s’impliquent davantage, quelle que soit leur allégeance politique.