Âgée de 24 ans, l’étudiante à la maîtrise en génie civil à Concordia est actuellement enceinte de huit mois. Native de Gaza, en Palestine, Bissan s’y est rendue en juin 2006 pour se marier et rendre visite à ses grands-parents. En décembre dernier, les autorités israéliennes lui ont refusé un visa pour sortir de Gaza, frappé d’un blocus depuis 2007.
CSU tente de convaincre la direction de l’Université Concordia d’exercer des pressions sur le gouvernement fédéral afin de venir en aide à l’étudiante à la maîtrise en génie civil. « Soit elle [Concordia] est complice de la situation, soit elle soutient Bissan Eid », tranche le coordonnateur des affaires internes de CSU, Rami Yahia.
En raison de complications de grossesse, Bissan Eid doit recevoir des soins introuvables dans l’enclave palestinienne. « Il est trop tard pour qu’elle prenne l’avion, mais elle pourrait aller en Jordanie, s’inquiète son père. À Gaza, de nombreuses femmes meurent lors d’accouchement. »
Seuls les visiteurs natifs de la bande de Gaza sont autorisés à séjourner sur le territoire. Bissan Eid est citoyenne canadienne depuis 2005 et habite sur la rive sud de Montréal avec sa famille. Le hashtag #bringbissanhome est utilisé sur les réseaux sociaux pour faire pression sur le gouvernement canadien et sur l’Université Concordia.
