Volume 22

Crédit photo : flickr.com/woojinhan

Caféine, besoin d’un sevrage ?

Dans un sondage réalisé par Quartier Libre en janvier 2014 auprès de 50 étudiants, environ trois étudiants sur quatre disaient consommer une boisson contenant de la caféine pour étudier. La caféine est une substance psychostimulante, c’est-à-dire qu’elle agit en stimulant le cerveau. Chaque personne y réagit différemment.

Certaines personnes présentent des symptômes avec de faibles quantités de caféine, alors que d’autres en toléreront de plus fortes doses. Il faut donc écouter les signaux que nous envoie notre corps. Les tremblements, les maux de tête, les palpitations, l’insomnie et les troubles digestifs sont des effets indésirables que la caféine peut entraîner. Bien que les grains de café soient la principale source de caféine, elle se retrouve aussi dans le thé, la noix de kola, le yerba maté, le guarana et le cacao. C’est la somme de toutes les sources de caféine qu’il faut évaluer, et non pas uniquement le nombre de tasses de café bues dans une journée. À titre indicatif, voici la teneur approximative en caféine de différents aliments bien connus.

Aliments

Teneur (mg)

Café 237 ml (1 tasse)
Filtre
Percolateur
Instantané ordinaire
Décaféiné

179
118 
76-106 
Moins de 5

Thé 237 ml (1 tasse)
Mélange régulier
Vert 
En feuilles ou en sachets 
Thé décaféiné
Thé glacé

43 
30  
50 

30-40

Boissons gazeuses de type cola Canette de 355 ml (1 ½ tasse)

36-46

Boissons énergisantes Canette de format moyen

23-180

Chocolat 
Lait au chocolat (237 ml)
Chocolat au lait (28 g ou 1 oz)
Chocolat de cuisson (28 g ou 1 oz)
Gâteau au chocolat (80 g)
Pouding au chocolat (145 g)

8
7
25-58
36
9

Adapté de : Santé Canada

À forte dose, la caféine peut induire une dépendance physique et même mener à une intoxication, d’où l’importance d’y aller mollo ! Un adulte ne devrait pas dépasser la dose quotidienne de 400 mg de caféine. Faites vos calculs !

Faire une « désintox »

En réduisant de façon radicale leur consommation de caféine, certaines personnes peuvent ressentir des symptômes de sevrage comme les maux de tête, la fatigue, l’irritabilité et les changements d’humeur. Une diminution graduelle de la consommation est donc à privilégier.

Quelques options possibles pour réduire la quantité de caféine ingérée :

  • Réduire au minimum ou, encore mieux, cesser sa consommation de boissons énergisantes.
  • Opter pour les produits dans leur version décaféinée. Heureusement, il en existe de plus en plus.
  • Faire un moitié-moitié avec le café régulier et le déca. Facile à faire à la cafétéria, surtout si on fait le remplissage soi-même. Vous pouvez aussi remplacer, une à la fois, une tasse de café pour du décaféiné.
  • Privilégier les petits formats.
  • Opter pour le thé ou les tisanes.
  • Éviter de recourir à la caféine pour se tenir éveillé, notamment en ayant de bonnes habitudes de sommeil. Ma dernière chronique traitait d’ailleurs de l’impact d’un manque de sommeil sur le poids.

Il n’y a pas de mal à déguster une bonne tasse de café, mais si on doit en prendre une à la suite de l’autre pour être fonctionnel, l’effet d’accumulation peut devenir un problème.

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