La vulnérabilité dansée au Centre d’essai !

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Par Anaïs Amoros
jeudi 24 mars 2022
La vulnérabilité dansée au Centre d’essai !
Depuis octobre dernier, les neuf danseuses ont répété à hauteur de six heures par semaine le spectacle Fabula. Crédit photo : Ekaterina Yakovleff-Bizot
Depuis octobre dernier, les neuf danseuses ont répété à hauteur de six heures par semaine le spectacle Fabula. Crédit photo : Ekaterina Yakovleff-Bizot
La troupe de danse contemporaine de l’UdeM présentera les 31 mars, 1er et 2 avril prochains son spectacle Fabula au Centre d’essai du pavillon J.A.-DeSève. Le dernier spectacle de la troupe a été présenté en 2019.

Traduction latine du mot « histoire », le spectacle Fabula a été pensé, selon la chorégraphe Geneviève Lauzon, en parallèle du mot « fable ». « Se raconter sur scène, c’est un peu de là d’où nous nous sommes parties pour faire ce spectacle, explique-t-elle. Que ce soient des histoires très personnelles ou fictives, nous racontons une histoire au public par le mouvement. »« 

C’est la vulnérabilité qui sera d’ailleurs au cœur du spectacle et de l’histoire racontée. Mme Lauzon entend se positionner volontairement au cœur de celle-ci, qui peut faire émerger des émotions spectaculaires. « On a beaucoup travaillé autour des émotions et des sensations physiques que peut générer la vulnérabilité », souligne-t-elle. L’histoire de Fabula se dévoile donc à travers celles de neuf femmes « qui se racontent sur scène ».

Une création en collaboration avec la troupe

Fabula est en effet le fruit d’une collaboration entre les neuf danseuses de la troupe et Mme Lauzon. « Nous sommes parties de rien et nous avons construit cette création ensemble tout au long de l’année, précise la chorégraphe. Moi, je suis arrivée avec une thématique, une vision, et avec les interprètes, nous garnissons cette proposition pour développer le spectacle. » Elle raconte qu’en tant que chorégraphe, son rôle a été de mettre en scène et d’assembler la partie créative de la troupe avec la sienne.

Une audition au préalable

Pour faire partie de la troupe, Mme Lauzon confirme que les artistes doivent être un minimum expérimentés puisqu’elle propose en effet un volet créatif. « Il faut passer une audition à l’automne, détaille-t-elle. Nous cherchons des personnes à l’aise en chorégraphie, en improvisation et avec la création. » Les personnes qui composent la troupe n’ont toutefois pas toutes le même style de danse et n’ont pas toutes le même degré d’expérience. « Nous essayons d’avoir un groupe qui a des compétences à peu près au même niveau, poursuit la chorégraphe. Chacune a ses forces et ses nuances, et ce qui est intéressant aussi. »

Depuis octobre dernier, les neuf danseuses ont répété à hauteur de six heures par semaine le spectacle Fabula. Interrompues en janvier à cause du confinement, elles ont dû s’adapter. « Ce qui était difficile, c’était l’espace, souligne Mme Lauzon. Pour faire de la danse, il faut de l’espace et les interprètes qui sont chez elles sont souvent en colocation ou dans un petit appartement et n’ont pas forcément accès à une grande pièce dans la maison. »

Fabula sera présenté les 31 mars, 1er et 2 avril prochains à 20 h au Centre d’essai du pavillon J.A.-DeSève. Le billet est à 10 $, et une réservation en ligne est requise.