Inspiré par le vidéoclip Ouais ben de Bernard Adamus, le chorégraphe Philippe Dandonneau a choisi de placer le cadre de sa chorégraphie à La Nouvelle-Orléans. « Le clip se passe dans un parc à roulottes, dans les marais, au pays du redneck, décrit-il. Je trouvais que c’était une atmosphère qui pouvait être intéressante à exploiter. » Il qualifie le spectacle d’assez éclaté, car il souhaite aborder plusieurs aspects qui représentent ce coin de pays.
De la personnification d’alligators aux festivités du Mardi gras, le spectacle de danse contemporaine se veut plus concret qu’abstrait. « Il y a une histoire, un fil conducteur, affirme l’étudiante au doctorat en neuro- sciences Daphné Citherlet. On voit le thème qui ressort, l’évolution à travers la création. »
L’étudiante au baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire Camélia Letendre précise que certains tableaux de la chorégraphie sont tout de même plus difficiles à interpréter. « Par exemple, il faut savoir qu’on imite un ouragan en dansant, indique-t-elle. À l’inverse [dans une autre scène], on comprend très bien que nous sommes dans un barbecue. »
Daphné affirme que la chorégraphie a un côté théâtral. « Il y a vraiment beaucoup de décors, dit-elle en riant. La chorégraphie n’est pas juste des mouvements. On joue beaucoup avec les différents objets présents sur scène. »
Créer en improvisant
Lors des répétitions qui ont débuté en octobre, le chorégraphe ne s’est pas contenté d’apprendre aux étudiants une chorégraphie déjà montée. Il a misé sur l’improvisation pour bâtir ses séquences. « Je m’inspire surtout de ce [que les danseurs] m’offrent comme mouvements et à partir de là, je les transforme pour que ça ressemble davantage à la thématique que je veux aborder », explique-t-il.
Cette façon de faire plaît d’ailleurs à Daphné. « Les répétitions, c’est vraiment bien, parce qu’il y a beaucoup de création, déclare-t-elle. Par exemple, il nous propose un thème et nous demande “Quel mouvement feriez-vous ?” »
Bien que tous les étudiants aient un bagage en danse, certains d’entre eux ont exploré la danse contemporaine pour la première fois. Il s’agissait d’un défi pour ces derniers, même si cette diversité s’est avérée bénéfique. « Une de nos forces, c’est qu’on vient de différents milieux de danse, donc ça amène beaucoup de mouvements divers », poursuit Daphné.
Le spectacle d’une quarantaine de minutes sera précédé de l’atelier de création en danse contemporaine Synapse, qui présentera SOI(S) de la chorégraphe Sarah Dell’Ava.