Le 14 février 1991, CISM commence à diffuser au 89,3 FM. Visite des locaux de la station de radio en compagnie de Guillaume Vincenot, directeur de la programmation.
Les locaux de CISM sont partagés entre deux étages de l’aile est du pavillon J.-A. DeSève : le rez-de-chaussée « historique » et le premier étage. «Jusqu’en 2005, le studio de diffusion était celui qu’on utilise maintenant pour les enregistrements.» Ce studio B sert aux animateurs qui ne peuvent faire de direct et qui enregistrent seuls. «Chaque semaine CISM diffuse 80 émissions grâce à 150 bénévoles, et ils ne sont pas toujours disponibles. » Un troisième studio – dit de production – est aussi à disposition des animateurs «dans une configuration plus humaine. »
«On ne sait jamais vraiment ce que les bénévoles viennent chercher quand ils prennent une émission. Certains doivent quand même avoir une petite idée derrière la tête. CISM est une très bonne carte de visite, Radio-Canada par exemple est pleine d’anciens de chez nous.» Parmi les plus connus, Guillaume Vincenot cite notamment Véronique Cloutier, Patrice Roy et MC Gilles.
« L’un des meilleurs moments de CISM? Les 15 ans ! C’était complètement fou de regrouper 5 000 personnes au CEPSUM en plein mois de février pour voir des artistes aussi différents que Les Trois Accords, Les Cowboys Fringants, Vincent Vallières ou Malajube – qui n’avaient pas encore le succès qu’ils connaissent aujourd’hui.
«L’une des premières choses que l’on conseille aux nouveaux bénévoles est de venir écouter des disques, de prendre la mesure de la variété de la programmation musicale.» CISM possède 30000 disques «sélectionnés selon un mandat de diffusion de musique alternative et émergente, mais aussi classés selon plusieurs critères relatifs aux quotas».
Au total, la radio diffuse chaque année près de 1000 artistes différents. Dans les médias la longévité c’est rare, alors fêter les vingt ans d’une radio de campus c’est un véritable exploit !» Guillaume Vincenot ne cache pas sa fierté, d’autant que le financement de la radio n’a pas beaucoup changé depuis son lancement FM en 1991: «Nous avons deux poumons économiques, la publicité et la cotisation des étudiants, qui reste notre principale source de revenus. Elle était d’un dollar par session il y a vingt ans, aujourd’hui elle est passée à deux dollars. On ne peut pas vraiment dire que ça ait suivi l’inflation.»