« De l’argent, il y en a dans les poches du patronat ! », scandaient la vingtaine d’étudiants présents pour dénoncer les mesures de rigueur économique instaurées par le gouvernement libéral de Philippe Couillard. Certains d’entre eux étaient assis dans la salle et ont entonné le slogan tout en faisant sonner des trompes de chasse dès les premiers mots du ministre. La sécurité de HEC a fait évacuer les manifestants rapidement afin de laisser parler le conférencier invité.
Présentation contenue
C’est avec assurance que le ministre des Finances a enchaîné avec sa présentation. Divisée en cinq volets, cette conférence avait pour but de faire le point sur la situation économique du Québec pour ensuite présenter les grands axes de travail du gouvernement. Il s’est principalement attelé à défendre la position de l’administration Couillard de financer le secteur privé et le développement des infrastructures, puisqu’il s’agit de deux importants facteurs dans le calcul du produit intérieur brut (PIB). Il a effleuré plusieurs autres sujets, comme les différences entre le marché québécois et américain. Cependant, il évitait d’entrer en profondeur dans le sujet, préférant inviter l’auditoire à discuter avec lui.
« Tout ne va pas bien, mais tout s’améliore », a affirmé le ministre Leitão pour conclure son bilan sur les finances du Québec. Il ne reste cependant à son équipe qu’à appliquer ce qu’il nomme les quatre « R » : redressement, relance de l’économie, repositionnement de l’État et restauration de la confiance de la population envers le gouvernement.
La conférence s’est conclue par une séance de questions rédigées par des étudiants à la maîtrise et au doctorat en économie appliquée et en économie financière appliquée. L’animateur de la conférence a soutenu qu’il s’agissait d’une décision logistique.