Battre le fer tant qu’il est encore chaud

icone Campus
Par Stefania Neagu
jeudi 27 septembre 2012
Battre le fer tant qu'il est encore chaud
(Crédit : Pascal Dumont)
(Crédit : Pascal Dumont)

Près de 1 000 personnes ont manifesté sous la bannière de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) le samedi 22 septembre dernier. Ils revendiquent tous la même chose, la gratuité scolaire. Deux arrestations ont été faites pour attroupement illégal.

La marche a débuté vers 14 h 15. Vers 16 h, la manifestation pacifique a mal tourné : des projectiles ont été lancés sur les policiers. Une voiture de la SPVM a été vandalisée. La manifestation elle-même a été déclarée illégale, car aucun itinéraire n’avait été remis.

Le rassemblement était animé, la foule motivée. Elle comptait des joueurs de tambour et autres percussionnistes, mais aussi des activistes affiliés au Black bloc. Habillés tout de noir, leurs visages masqués par des foulards, ils marchaient devant les autres manifestants, derrière la bannière principale.

Étudiante en littérature à l’UQAM, Roxane Chouinard travaille sur un projet de poésie nommé Fermaille. Il s’agit de faire une création poétique sur le Printemps québécois. « Je crois que la gratuité scolaire peut fonctionner au Québec, explique-t-elle. Puisqu’elle existe déjà dans les pays scandinaves. Si cela fonctionne ailleurs, pourquoi pas ici ? Le mouvement est sur une belle lancée. »

Lise Roy et Charles Castonguay sont deux anciens professeurs et retraités. Charles Castonguay a enseigné pendant plusieurs décennies à l’Université d’Ottawa. Les deux expliquent qu’ils ont dû payer leurs études de manières peu conventionnelles. « À l’époque, le gouvernement de l’Ontario accordait une bourse par personne au sein d’une même famille, ajoute M. Castonguay. La bourse de ma famille avait donc été octroyée… à mon grand-frère. » Il a donc décidé de s’inscrire à 17 ans dans l’Aviation royale canadienne qui lui a payé ses études universitaires.

Quant à Lise Roy, ses études ont été payées grâce à la charité de l’Église. « L’Église dirigeait le système d’éducation québécois », dit-elle. Les deux retraités prennent eux aussi comme modèles les pays Scandinaves et ajoutent « qu’on ne devrait pas trahir un idéal qui est la gratuité scolaire ».

Selon le site de la CLASSE aucune action n’est prévue pour les prochaines semaines.