Balado en balade

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Par Anna Egeris Karstoft
lundi 19 janvier 2015
Balado en balade
Qu’elle soit divertissante ou éducative, la baladodiffusion a la qualité d’être facile à transporter partout avec soi.  ?Crédit photo : Isabelle Bergeron
Qu’elle soit divertissante ou éducative, la baladodiffusion a la qualité d’être facile à transporter partout avec soi.  ?Crédit photo : Isabelle Bergeron
Depuis environ sept ans, la radio de l’UdeM, CISM 89, 3 FM, partage les fichiers audio de ses émissions en ligne. Grâce à son tout nouveau site web, la radio connaît désormais le nombre de baladodiffusions actuellement téléchargées par ses auditeurs : celui-ci s’élève à 35 000 par mois, témoignant de l’appréciation de ce médium par les utilisateurs. Quartier Libre a tenté d’analyser cet engouement.
« J’aime vraiment beaucoup la radio parlée, mais avec les podcasts je peux sélectionner les émissions que j’aime beaucoup et les écouter quand je veux. »
Fanny Labelle, Étudiante à l’Université de Montréal au baccalauréat bidisciplinaire de psychologie et sociologie

« La baladodiffusion permet de pouvoir écouter une émission où et quand on veut, elle est également disponible plus longtemps que simplement au moment même de la diffusion, explique le directeur de la programmation à CISM 89,3 FM, Étienne Dubuc. On peut aller écouter une émission qui a eu lieu il y a cinq, six ou sept semaines. »

L’étudiant à la maîtrise en sociologie Henrik Sieverts Ørvad apprécie le potentiel multitâche de ce moyen de diffusion. « J’en écoute quand je cuisine, ou quand je fais le ménage, dit-il. J’ai tendance à faire quelque chose en même temps que de les écouter, je suis rarement juste assis. J’en écoute aussi quand je me promène ou quand je suis sous la douche. » Cela fait maintenant quatre ans que Henrik Sieverts Ørvad écoute des baladodiffusions, de deux à trois fois par semaine.

« Parfois, quand je fais le ménage ou la cuisine, je vais écouter des émissions en baladodiffusion au lieu de mettre de la musique , explique l’étudiante en baccalauréat bi-disciplinaire de sociologie et psychologie Fanny Labelle. Je marche beaucoup pour aller à l’université et me rendre chez moi, donc j’en écoute aussi pendant ce temps-là. »

Choisir son temps d’écoute

Selon Étienne Dubuc, ce que les utilisateurs des baladodiffusions trouvent surtout attirant dans ce format, c’est le fait de ne plus être dépendant d’un certain horaire de diffusion. « Avant, avec les émissions ponctuelles, il fallait être à l’écoute de sa radio au moment où l’émission jouait, si on ne l’était pas c’était plus difficile d’écouter, ou il fallait avoir un système pour l’enregistrer, tandis que maintenant on peut télécharger les émissions directement sur iTunes ou sur le site de CISM », affirme-t-il.

Les baladodiffusions rendent ainsi lieu et temps négligeables et donnent aux auditeurs une liberté totale dans l’écoute de leurs émissions. « J’aime vraiment beaucoup la radio parlée, mais avec les baladodiffusions je peux sélectionner les émissions que j’aime particulièrement et les écouter quand je veux », assure Fanny, qui télécharge surtout les émissions de France Culture et Radio-Canada sur iTunes.

Henrik télécharge quant à lui ses émissions directement sur son cellulaire à travers l’application Podcasts. « Je les utilise pour écouter les émissions que j’aime quand j’ai le temps, car elles sont souvent diffusées quand je ne suis pas chez moi », assure-t-il.

Apprendre en se divertissant

Les baladodiffusions, en rendant l’accès à l’information très facile, peuvent être utilisées comme des outils d’autoapprentissage. « Je m’en sers pour obtenir plus de savoir sur un thème spécifique, pour apprendre à comprendre des opinions qui me sont inconnues et pour accentuer mes propres attitudes à l’égard de ce qui se passe dans le monde », explique Henrik Sieverts Ørvad, qui écoute surtout des émissions d’actualité et de débats sur des thèmes spécifiques, tels que les problématiques liées au Moyen-Orient ou encore à la question de l’homosexualité.

« En ce moment, j’écoute beaucoup une émission qui s’appelle Histoire d’objets sur Radio Canada, explique Fanny. C’est anodin, mais en écoutant ça, j’ai appris l’histoire des bas et des chaussettes et plein d’autres choses comme ça. » Les baladodiffusions rendent accessible un monde de savoir aux utilisateurs, qui peuvent adapter les émissions téléchargées à leurs champs d’intérêt personnel.

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