Pour vivre dans un monde aussi complexe que le nôtre, nous avons besoin d’avoir certains préjugés et de passer par des raccourcis. Notre cerveau ne peut survivre que s’il simplifie les choses. C’est pourquoi il crée des systèmes de filtres qui nous guident à travers le chaos du quotidien. Quand nous devons faire un choix, le plus souvent, notre cerveau-pilote met tout en œuvre pour nous faciliter la tâche et nous donner le choix le moins complexe.
Qu’on se le dise, ce processus n’augmente pas notre intelligence mais notre efficacité face à des décisions dont la rapidité est un facteur clé. Ces réflexes sont un héritage de nos ancêtres, mais sont également acquis par l’apprentissage.
Plus tard, je serai…
Vous saviez depuis tout petit que vous alliez vous lancer dans une carrière sociale, médicale ou bien aéronautique, tout simplement parce que vous êtes « faits » pour cette voie un point c’est tout. Ou au contraire, vous pensez que vous êtes tombés sur un choix de carrière au hasard, parce qu’ « il fallait choisir » à ce moment-là ? Réfléchissez bien, n’y a-t-il pas un lien entre votre vocation professionnelle et un souvenir ? Qu’est-ce qui vous a poussé réellement à faire ce choix que vous détestez tant à l’approche des examens intra ?
La réponse se trouve dans l’une des poupées russes de notre cerveau. Le lien fait entre un certain parcours scolaire, une spécialité et son propre souvenir ou ressenti à propos d’un métier ou d’un professionnel nous donne une liste de préjugés qui vont faciliter nos choix en nous guidant vers un domaine qui nous rassure, auquel il est simple de s’identifier pour autant de raisons qui nous appartiennent.
La théorie des trois cerveaux
Quand le choix devient trop complexe, notre cher cerveau ne procède pas de la même manière pour choisir qu’à l’accoutumée.
Reptilien, limbique et néo-cortex… Oui, mais encore ?! Il s’agit des trois parties emboîtées comme des poupées russes qui auraient formé progressivement notre cerveau. Pour commencer, le côté reptilien qui est le plus primitif, nous accompagne quand nous avons trop fêté la fin des examens, puisqu’il assure les fonctions vitales de notre organisme. Ensuite, il y a le limbique ou l’émotionnel, celui qui fait surface quand nous écoutons notre morceau de musique préféré. Et pour finir, le néo-cortex est la partie rationnelle ou encore celle que l’on utilise pour étudier, en principe.
Toutefois, c’est lorsque l’on fait face à des situations qui appellent à un choix rapide que notre comportement traduit la complexité pour ces trois cerveaux de s’entendre. Nous avons tous cette anecdote d’une session qui prend fin, d’un ultime devoir à rendre, et d’un ordinateur qui s’éteint avant d’avoir enregistré la version avec les quatre pages tout juste rédigées. Sous le stress ou la colère – au choix – la partie consciente, le néo-cortex, ne sera plus à nos côtés pour nous soutenir dans cette épreuve. C’est la raison pour laquelle nous nous imaginons souvent, dans cette situation, envoyer notre bijou d’informatique par la fenêtre.
Ce principe fonctionne aussi bien pour l’amour et son coup de foudre, et les phobies comme la peur du vide. Mais surtout, il s’applique aujourd’hui aux sciences du marketing. L’étude de ces choix inconscients permet sans aucun doute à la science de mieux comprendre le cerveau et aux publicitaires de réaliser des campagnes qui inciteront le consommateur dans son achat. L’objectif étant que nous choisissions sans que ne soit sondé notre côté rationnel.
Alors, vous prendrez du thé ou du café ?