Culture

La bibliothécaire Valérie Rioux. Crédit : Juliette Diallo.

Au service du savoir

De son propre aveu, Valérie Rioux a un parcours de bibliothécaire assez classique : un baccalauréat en études littéraires et culturelles de l’Université de Sherbrooke, une maîtrise en sciences de l’information de l’UdeM – un prérequis pour exercer le métier de bibliothécaire dans une université – ainsi qu’un programme court en pédagogie de l’enseignement supérieur suivi à l’UQAM.

« L’univers des livres étant ce qu’il est, il y a une affinité particulière entre les littéraires et la discipline des sciences de l’information, explique-t-elle. Mais il y a des personnes qui ont toutes sortes de parcours académiques, qui viennent faire une maîtrise en sciences de l’information. Les gens de tous horizons sont les bienvenus. »

Des membres importants du monde universitaire

Mme Rioux confie qu’elle a toujours été interpellée par les enjeux du monde de l’éducation, particulièrement de l’éducation supérieure. « On devient bibliothécaire surtout parce qu’on croit aux valeurs de la profession. On croit à ces valeurs d’ouverture, d’écoute, de démocratisation de l’information et des savoirs, d’accès égalitaire aux différentes ressources. »

Avant de rejoindre l’UdeM à titre de bibliothécaire, Mme Rioux a travaillé au Centre de documentation collégiale et à la Bibliothèque à livres ouverts, où elle a pu « mettre en valeur les collections, les savoirs et les expériences » des communautés LGBTQ+. Forte de ces expériences enrichissantes, elle a obtenu son poste actuel, dédié entre autres aux « communautés qui évoluent en littérature française, en cinéma et en jeu vidéo ». « Je me sens comme un poisson dans l’eau dans cet univers », poursuit-elle.

Une journée de travail typique dans la vie d’une bibliothécaire universitaire n’existe pas vraiment, selon Mme Rioux. Elle répond aux questions factuelles des usager·ère·s, par exemple sur la façon d’accéder à certaines ressources, mais aussi à des questions plus pointues. « Ça peut toucher à la fois des aspects de communication savante, de droit d’auteur et de gestion des données de recherche », énumère-t-elle.

La bibliothécaire a aussi rendez-vous quotidiennement avec des usager·ère·s pour « parler de leurs besoins de recherche, de leurs habiletés à fouiller dans certaines bases de données, ou pour les aider à développer leur stratégie de recherche ». À ces tâches s’ajoutent l’animation d’ateliers en classe, l’intervention sur le service de clavardage de la bibliothèque ainsi qu’un suivi constant des nouvelles parutions dans ses domaines de spécialité.

Des allié·e·s de recherche à consulter

« Ça bouge beaucoup, résume-t-elle. Il y a beaucoup de projets. Chaque journée se suit et ne se ressemble pas. Il faut savoir être très agile, en demeurant à l’écoute des besoins des personnes avec qui l’on travaille ». Besoin de conseils pour le début d’un travail, pour l’élaboration d’une stratégie de recherche ou pour la validation de sources douteuses ? « Nous sommes une grande équipe de personnes très accessibles, on est des gens passionnés, ajoute-t-elle. Nous sommes toujours en mode écoute, en mode collaboration avec nos usagers et nos usagères. »

Si elle avait un message à faire passer au lectorat de Quartier Libre, ce serait justement d’aller voir les personnes comme elles, dédiées à faciliter l’accès au savoir. « Le métier de bibliothécaire universitaire trouve tout son sens avec les usagers et les usagères qu’on sert, souligne- t-elle. Utilisez les bibliothèques, montrez qu’elles ont de la valeur, fréquentez les espaces, prenez la peine de parler aux membres du personnel et restez ouverts à découvrir tout ce qu’ils ont à apporter. »

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