Volume 18

Artère vitale

«Le Café l’Artère, c’est une coopérative de solidarité à but non lucratif que nous souhaitons voir s’enraciner dans la communauté de Parc-Extension.», dit Camille Caron-Belzile, étudiante en Études littéraires à l’UQAM et l’une des cinq initiateurs du projet. Le café offrira des produits santé et bios, mais toujours à bas prix pour ne pas exclure la clientèle locale.

 

«Le but du café, c’est d’être une artère dans le quartier Parc- Extension. Oui, bon, c’est un peu quétaine, mais on voudrait oxygéner ce coin de Montréal, comme le coeur apporte ce qu’il faut au corps pour survivre, dit Estelle Tison, étudiante en Lettres et Sciences humaines à l’UdeM. C’est une idée qui dort depuis longtemps, mais c’est devenu plus concret l’été dernier.»

 

La coopérative souhaite aussi être un lieu de diffusion: «On veut permettre aux artistes peu connus qui ont souvent des moyens limités d’accéder à une scène. L’idée est de démocratiser la culture, et d’offrir les tarifs les plus bas de Montréal », souligne Camille Caron-Belzile.

 

Comme le café sera situé au milieu d’un quartier où la population est immigrante à plus de 70 %, les jeunes entrepreneurs souhaitent attirer une clientèle métissée: «On veut permettre aux gens du quartier de se retrouver dans un endroit neutre qui évite toute association avec la religion ou la politique. Bref, une zone de non-conflit.»

 

Grosse oeuvre d’art collective

 

Les entrepreneurs en herbe ne comptent plus les heures de bénévolat pour mettre le projet sur pied. Ils ont aussi bénéficié d’aide extérieure. Les propriétaires du Café Touski, une coopérative de travail autogéré, ont permis aux fondateurs du Café l’Artère de consulter leur plan d’affaires pour savoir comment procéder. Forts de ce coup de main, les créateurs du café ont réussi à obtenir une subvention de 100000 $ du programme gouvernemental de développement économique, innovation et exportation (MDEIE).

 

De plus, Vrac Environnement, un organisme qui vise à améliorer la qualité de vie dans Montréal en favorisant le développement durable, tiendra une boutique écologique dans un coin du café.

 

« Le Café l’Artère, c’est un peu comme une grosse oeuvre d’art collective. Peu à peu, on a l’intention de se désengager pour faire don de cette coopérative à la communauté. On va garder un oeil sur notre rêve, c’est sûr, mais d’autres personnes vont y travailler et le diriger d’ici quelques années», soutient Estelle Tison.

 

Le Café l’Artère sera officiellement ouvert le 1er mai prochain. Au menu: poésie, slam, dégustations et bien sûr, café.

 

 

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