Apprendre l’intelligence artificielle

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Par Marianne Castelan
vendredi 23 novembre 2018
Apprendre l’intelligence artificielle
Selon UdeM Nouvelles, L’ÉIAS s’appuie sur cinq piliers : le curriculum de formation, le corps professoral, les lieux de stage, le développement de carrière et la création de valeur. Crédit photo : archives Quartier Libre.
Selon UdeM Nouvelles, L’ÉIAS s’appuie sur cinq piliers : le curriculum de formation, le corps professoral, les lieux de stage, le développement de carrière et la création de valeur. Crédit photo : archives Quartier Libre.
L’UdeM et le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) ont annoncé la création de l’École de l’intelligence artificielle appliquée au domaine de la santé (ÉIAS). Première de son genre issue d’un milieu francophone, l’école se développera progressivement à partir de janvier 2019.

« L’IA peut être un outil d’aide à la décision extraordinaire pour les professionnels de la santé », indique la vice-rectrice aux affaires étudiantes et aux études de l’UdeM, Louise Béliveau. Cette dernière ajoute que le projet est né du lien entre le besoin de formation dans le domaine de la santé et les compétences en intelligence artificielle (IA) de l’UdeM.

Pour le président-directeur général du CHUM, le docteur Fabrice Brunet, l’IA est une innovation qui permettra une transformation rapide et profonde des soins, de l’enseignement et de la recherche en santé. « L’IA offre des possibilités sans précédent en santé, par le biais de l’analyse des données massives pour mieux comprendre, détecter et traiter les maladies », développe-t-il.

IA et UdeM

Pour M. Brunet, les enjeux que représente l’implantation de l’IA dans le domaine de la santé sont considérables. « Ils nécessitent une démarche structurée pour que celle-ci soit un succès et apporte une réelle valeur aux équipes de soins et à la population », explique-t-il.

Il ajoute que pour remédier à ces défis organisationnels, l’ÉIAS a pour objectif de soutenir les acteurs des systèmes de santé au sein de cette transformation, en mettant à leur disposition les éléments nécessaires au changement de culture, de structure organisationnelle, de gestion et d’accompagnement des intervenants.

Les cours offerts

Les cours dispensés à l’ÉIAS prendront des formes diverses. « Ce sera une école “virtuelle“ avec des activités qui pourront se dérouler au CHUM, à l’UdeM ou en ligne, détaille Mme Béliveau. L’idée est de développer et de faire connaître des formations qui répondent aux besoins et qui pourront être accessibles pour différents groupes. » Elle évoque, par exemple, un cours d’introduction à l’apprentissage offert gratuitement en ligne.

La directrice de l’enseignement et de l’Académie du CHUM, Nathalie Beaulieu, explique que les cours s’échelonneront du niveau débutant au niveau expert. « De la sensibilisation par le biais de lunch and learn ou de capsules numériques, au perfectionnement avancé par le biais d’un programme diplômant, l’ÉIAS saura répondre aux besoins des différents acteurs de la santé, et ce, en plusieurs langues », développe-t-elle.

Mme Beaulieu précise que l’ÉIAS est destinée à tous les professionnels de la santé qui exercent dans les systèmes de soins et dans les entreprises directement ou indirectement liées à la santé, incluant tous les déterminants de la santé, comme l’environnement, l’alimentation, l’urbanisme, ou encore l’économie.