Appel à une réforme contre les violences sexuelles

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Par Etienne Galarneau
mardi 11 avril 2017
Appel à une réforme contre les violences sexuelles
La CASUM appelle l'UdeM à revoir "à court terme les réformes qui s’imposent et [à changer] ses pratiques". (Crédits: Flickr.com | abdallah)
La CASUM appelle l'UdeM à revoir "à court terme les réformes qui s’imposent et [à changer] ses pratiques". (Crédits: Flickr.com | abdallah)
En marge des consultations auprès de l’Assemblée universitaire au sujet de sa politique sur les violences à caractère sexuel, la Coalition des associations et syndicats de l’UdeM (CASUM) a publié une lettre ouverte invitant l’Université à redoubler d’efforts dans sa lutte au harcèlement.

« Les membres de la Coalition des associations et des syndicats de l’UdeM (CASUM)* partagent l’avis que, si l’UdeM désire agir contre les violences sexuelles, elle doit aussi élargir son action pour réviser de fond en comble son approche en matière de harcèlement sexuel, notamment pour rassurer la communauté universitaire et pour s’assurer que les victimes de harcèlement ou de violences sexuelles soient adéquatement soutenues, mais aussi pour démontrer que les engagements de l’administration ne sont pas simplement décoratifs », peut-on lire dans la missive envoyée à Quartier Libre.

Pour résoudre ce problème, la CASUM propose d’augmenter la transparence quant au nombre de cas traités par l’UdeM et de retirer la période de six mois permettant aux victimes de déposer une plainte au Bureau d’intervention en matière de harcèlement (BIMH). Les signataires évoquent également la remise sur pied du Comité permanent sur le statut de la femme.

Pour la CASUM, les efforts de l’UdeM concernant ce sujet n’auraient pas été menés de la manière la plus optimale. Ceux-ci soulignent dans leur lettre les 107 dénonciations sur le campus entre 2006 et 2012 rapportées par Le Devoir. « Les échos que nous avons de la part des membres représentés par nos organisations sont décourageants et nous invitent à croire que les structures en place ne suffisent pas à garantir un climat d’études et de travail sain et dénué de violences. » Les questions traitant de la politique de l’UdeM en ce qui a trait aux violences à caractère sexuel seront discutées lors de l’Assemblée universitaire du mois de mai.

*La CASUM est composée des représentants des différents syndicats de l’UdeM de même que de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM) et de l’Association générale des étudiants et des étudiantes de la Faculté d’éducation permanente (AGÉFÉÉP).