Amiante : une pétition pour que l’UdeM indemnise un ancien professeur

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Par Edouard Ampuy
mercredi 17 février 2021
Amiante : une pétition pour que l’UdeM indemnise un ancien professeur
Légende : A l'heure actuelle, la pétition regroupe plus de 800 signatures. Crédit : Pierre5018, Wikimedia Commons.
Légende : A l'heure actuelle, la pétition regroupe plus de 800 signatures. Crédit : Pierre5018, Wikimedia Commons.

L’Association des victimes de l’amiante du Québec (AVAQ) a lancé une pétition pour que l’UdeM accepte d’indemniser un ancien professeur atteint d’un mésothéliome, une forme de cancer rare causé par l’exposition à l’amiante.

« Au nom de la science, 70 scientifiques, médecins et professionnels en santé au travail demandent que l’Université de Montréal accepte la décision de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) d’indemniser un professeur, victime d’un “cancer de l’amiante” appelé mésothéliome »,peut-on lire dans la description de la pétition.

Cette pétition, qui regroupe plus de 800 signatures, demande au recteur de l’UdeM, Daniel Jutras, de « retirer immédiatement sa contestation ». Selon l’AVAQ il n’existe aucun motif valide pour s’opposer à l’indemnisation de personnes atteintes de mésothéliome.  

D’après la porte-parole de l’UdeM, Geneviève O’Meara, l’Université n’a pas fait une contestation, mais a demandé une révision de la décision. « Nous poursuivons toujours l’analyse de ces documents à l’heure actuelle afin de déterminer si l’Université de Montréal maintiendra sa demande de révision de la décision rendue par la CNESST dans cette affaire »,assure Mme O’Meara en rappelant que la décision de la CNESST n’est pas un verdict. L’UdeM continue l’examen du dossier et espère en arriver à une conclusion dans les meilleurs délais « pour le bénéfice de tous ».

L’AVAQ demande au gouvernement du Québec un changement législatif. « Nous appelons le gouvernement du Québec à modifier la législation en vigueur pour rendre incontestable toute décision par la CNESST d’indemniser comme maladie professionnelle un mésothéliome associé à une exposition à la fibre d’amiante en milieu de travail », précise-t-elle.