Améliorer l’enseignement à distance grâce à des caméras

L’UdeM a investi énormément d’argent dans l’achat et l’installation de ces caméras pour permettre aux étudiants de suivre les cours en présentiel ou à distance.

 « Ça a couté plus d’un million de dollars », précise la vice-rectrice aux affaires étudiantes et aux études, Louise Béliveau. Cette somme a servi à l’installation de 170 caméras et à l’assemblage d’une cinquantaine de kits mobiles.

Accommoder les étudiants sur place et à distance

Grâce aux caméras, les professeurs peuvent filmer leurs cours dans une salle de classe avec du matériel de qualité et le diffuser en ligne. L’expérience, dans la forme, se rapproche de la façon dont l’enseignement était prodigué avant la crise sanitaire.

Cette décision a été prise au début de l’été, lorsque l’équipe de direction a déterminé que l’essentiel du trimestre d’automne se ferait à distance. « On veut que les cours soient accessibles tant pour les étudiants qui désirent les suivre en présentiel que pour ceux qui sont en dehors de Montréal ou en quarantaine », explique Mme Béliveau.

La vice-rectrice ajoute qu’avec ce matériel, l’UdeM anticipe l’absence d’une partie des étudiants internationaux et se prépare à une potentielle deuxième vague.

Différents modèles pour différents besoins

Plusieurs sortes de caméras ont été installées, selon le vice-recteur adjoint aux technologies de l’information de l’UdeM, Denis Fortin. Des caméras haut de gamme ont été montées au plafond des salles de cours qui peuvent accueillir plus de 100 étudiants. Les salles de 30 à 100 sièges sont, quant à elles, dotées de caméras fixes. « Dans les laboratoires, les professeurs peuvent s’attacher une Go-Pro au corps pour filmer l’activité à la première personne, indique M. Fortin. Ces choix se sont faits avec les représentants des facultés, pour que les installations correspondent aux besoins des étudiants. »

Kit fixe pour les grandes salles.
Crédit : direction des technologies de l’information

La décision finale d’utiliser ou non ce nouveau système revient aux professeurs. Mme Béliveau insiste sur le fait que les caméras ne représentent qu’une partie des solutions que l’UdeM propose aux enseignants. « C’est un outil parmi d’autres », souligne-t-elle, en citant les guides communiqués aux professeurs pour les aider à améliorer l’interaction à distance avec les étudiants.

Kit fixe – salles moyennes.
Crédit : direction des technologies de l’information

Ces caméras ont été choisies pour leur simplicité d’utilisation. « La qualité et la capacité de déploiement étaient également des critères importants », détaille M. Fortin. Au cours des prochains mois, l’Université demandera l’avis des professeurs sur ce système. Elle déterminera ensuite les améliorations qui devront être effectuées pour la session d’hiver.

Kits mobiles.
Crédit: direction des technologies de l’information

Un défi logistique

La centaine de caméras ont été installées pendant les mois de juillet et août, ce qui a représenté un vrai défi logistique, selon M. Fortin. « Acheter des caméras au Canada en pleine pandémie, ce n’est pas évident pantoute, révèle-t-il. Toutes les autres universités ou sociétés essayaient de s’en procurer également. »

Lui et son équipe ont eu des difficultés à trouver les modèles précis. Certaines caméras de substitution ont été installées en attendant l’arrivée des bons modèles. « Les fournisseurs qui pouvaient nous les fournir étaient peu nombreux, poursuit-il. On est chanceux d’avoir obtenu les équipements qu’on voulait, mais c’était un casse-tête ».

Malgré les embûches, tout le matériel était prêt à l’emploi pour la rentrée de septembre.

Un matériel qui restera pertinent

Bien que l’investissement soit conséquent, Mme Béliveau assure que l’UdeM ne se dirige pas vers un enseignement uniquement à distance. « En revanche, il est certain que dans le futur, ces équipements vont continuer à servir, pour varier les méthodes pédagogiques ou pour accommoder des étudiants qui ne peuvent être sur place. »

M. Fortin espère que cette session lui permettra d’en apprendre beaucoup sur ces nouveaux services. Il considère que le matériel installé restera pertinent et utile pour la suite. « Je n’anticipe pas de devoir les démonter prochainement », plaisante-t-il.