Après avoir été assistant de l’entraîneur-chef, coordonnateur offensif et responsable de l’encadrement académique des Carabins de 2011 à 2018, Marco Iadeluca a accepté le poste d’entraîneur-chef le 11 février dernier.
Un héritage à transmettre
« Le défi de devenir l’entraîneur-chef d’un programme aussi prestigieux et de représenter les trois institutions [HEC Montréal, Polytechnique Montréal et l’UdeM] du campus, c’était trop fort pour ne pas se lancer dans la course », confie M. Iadeluca. En raison de son lien fort avec les Carabins, le remplaçant de Danny Maciocia souhaite maintenir la réputation de l’équipe ainsi que son niveau.
Tout en étant proche de l’ancien entraîneur, M. Iadeluca espère cependant se distinguer par son leadership. « Je veux continuer dans la même voie, mais garder ma touche personnelle », affirme-t-il. Le style de M. Maciocia est, selon lui, plus « tactique », alors que le sien est davantage dans la proximité avec les joueurs. « Il est très important qu’ils se perfectionnent en tant qu’athlètes, mais aussi en tant qu’hommes responsables et hommes modèles », explique-t-il.
En lutte contre le harcèlement sexuel
Parmi ses préoccupations, M. Iadeluca est particulièrement attentif au harcèlement sexuel à l’Université. L’entraîneur est conscient des différentes problématiques qui y sont liées, généralement présentes dans le domaine sportif. Selon lui, un athlète se doit d’être informé au même titre que les autres étudiants. À cet effet, il mentionne avoir contribué à la sensibilisation des jeunes sur ce sujet pendant sa carrière, notamment à l’époque où il était entraîneur au Collège André-Grasset. « On a travaillé pour que nos athlètes reçoivent une formation sur ce qu’est le harcèlement sexuel », souligne-t-il.
Le nouvel entraîneur-chef souhaite continuer dans ce sens avec les Carabins. « Mon objectif est que tous nos athlètes deviennent de meilleurs hommes, de meilleures personnes, et la sensibilisation fait partie de tout ça », précise-t-il. M. Iadeluca ajoute qu’il soutiendra les initiatives présentes et futures proposées par l’UdeM sur la prévention au harcèlement, estimant que trop peu de gens sont conscients de ces enjeux.
Les rudiments du métier
Selon M. Iadeluca, le métier d’entraîneur présente de nombreux défis. Il existe une réelle différence entre son rôle et celui des joueurs. D’après lui, là où le joueur se concentre sur le jeu, la performance sportive et la victoire, l’entraîneur doit prendre en considération d’autres éléments, comme les forces et les faiblesses de ses joueurs, leur futur, leur bien-être et l’avenir de l’équipe. Les Carabins ont, à ses yeux, la force de créer un sentiment d’appartenance entre tous les étudiants de l’Université, en réunissant les trois institutions du campus.
M. Iadeluca est particulièrement fier du succès de l’athlète Laurent Duvernay-Tardif, l’un des joueurs qu’il a eu l’occasion d’entraîner lors de son passage au Collège André-Grasset, en 2009. Selon lui, le succès du joueur de ligne offensive des Chiefs de Kansas City, victorieux lors de la finale du Super Bowl du 2 février dernier, est un bel exemple qui va de pair avec la vision de l’athlète responsable, éduqué et performant qu’il souhaite inculquer à ses joueurs.
L’ancien entraîneur-chef, Danny Maciocia, a quitté l’UdeM après neuf ans de carrière au sein de l’équipe de football des Carabins (voir encadré). Le 13 janvier dernier, il a rejoint les Alouettes de Montréal en tant que nouveau directeur général de l’équipe.