Agence recherche étudiants

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Par Isabelle Ferland
mercredi 18 septembre 2013
Agence recherche étudiants
Le président et fondateur de l'agence de placement, Emploi Étudiant, Koen Withagen, a fondé sa propre agence de placement destinée uniquement aux étudiants. (Crédit photo: Adil Boukind)
Le président et fondateur de l'agence de placement, Emploi Étudiant, Koen Withagen, a fondé sa propre agence de placement destinée uniquement aux étudiants. (Crédit photo: Adil Boukind)

Trouver un emploi durant ses études ou après l’obtention de son diplôme peut s’avérer difficile. Les agences de placement, comme Emploi Étudiant, représentent une porte d’entrée dans le monde professionnel pour les étudiants. Elles mettent en relation les entreprises et les candidats potentiels en fonction de leur profil.

Pour le président et fondateur de l’agence de placement Emploi Étudiant, Koen Withagen, un chercheur d’emploi prometteur possèderait au moins un baccalauréat, ainsi qu’une expérience de travail pertinente. « En plus du niveau d’étude, l’expérience donne de l’ancienneté, assure-t-il. C’est plus facile à vendre à l’employeur. » Lobbyiste pour une agence de placement dans sa Hollande natale, il émigre au Québec il y a deux ans en souhaitant fonder sa propre entreprise. Le manque d’agence de placement spécifique- ment destinée aux étudiants l’a poussé à s’orienter vers cette population.

« J’ai constaté qu’à Montréal il y avait plusieurs agences spécialisées selon le domaine, comme en ingénierie par exemple, mais aucune destinée aux étudiants. », explique M. Withagen. En fonction depuis un an déjà, Emploi Étudiant compte environ 1 200 inscrits, principalement à Montréal, mais également partout au Québec ainsi que dans d’autres provinces canadiennes. Selon M. Withagen, leur nombre augmente chaque jour.

Acquérir de l’expérience

L’étudiante à la mineure en arts et sciences à l’UdeM Maria D’Elia s’est quant à elle trouvée un emploi à temps partiel grâce à l’agence Hunt personnel. Cette dernière lui a fourni une formation. « C’est pratique lorsqu’on a peu d’expérience, ça aide à se qualifier dans le domaine », soutient-elle. L’agence emploie Maria D’Elia et lui permet de travailler dans différentes caisses populaires qui recherchent du personnel.À l’opposé de Hunt personnel, Emploi Étudiant n’embauche pas directement les jeunes en recherche d’emploi. « Notre rôle est de faire l’intermédiaire entre l’étudiant et l’entreprise », affirme M. Withagen. Du moment où l’étudiant a trouvé un emploi, le lien avec l’employeur est terminé.

« Les agences de placement normales s’orientent généralement vers le placement à temps plein, puisque le gros du marché n’est pas nécessairement à temps partiel », assure la coordonnatrice et conseillère en service emploi du Centre étudiant de soutien à la réussite (CESAR) de l’UdeM Annie Byarelle. Les entreprises qui recherchent des employés par l’entremise d’une agence de placement sont souvent à la recherche de professionnels. « Pour les emplois généraux, les étudiants sont assez débrouillards, assure-t-elle. Ils vont se faire leurs propres contacts et vont aller eux-mêmes cogner aux portes ».

Quelques minutes sont nécessaires à la création d’un profil sur le site d’Emploi Étudiant. Il suffit d’y inscrire le domaine d’études, les langues parlées et de joindre un C.V. « Avec ces renseignements, je peux déjà avoir une bonne idée du genre d’emploi auquel je peux référencer l’étudiant », assure M. Withagen.

Le temps de trouver un emploi varie cependant selon les qualifications, le domaine d’études ainsi que le type de travail que recherche l’étudiant. « S’ils sont à la recherche d’un emploi à temps partiel qui n’est pas relié à leur domaine d’études, c’est vraiment plus facile de trouver quelque chose pour eux », explique le président et fondateur.

M. Withagen estime qu’environ 70 % des ins- crits sont des étudiants à la recherche d’em- ploi alimentaire à temps partiel. Il souhaiterait toutefois développer le placement d’étudiants diplômés à temps plein, puisque beaucoup d’ouvertures se profilent à l’horizon avec le vieillissement de la population.

Isabelle Ferland