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Marie-Jeanne, Camille et Sandrine ont toutes les trois été élues, le dimanche 25 mars, au sein du bureau exécutif de la FAÉCUM.

Accorder plus de place aux femmes

La coordonnatrice aux finances et services de la Fédération, Camille Fortier-Martineau, s’est représentée pour une deuxième année à la FAÉCUM, au même poste. Pour elle, ces nouvelles mesures n’ont pas été incitative. C’est plutôt pour poursuivre son expérience qu’elle a pris cette décision. « Il y a beaucoup de dossiers sur lesquels je n’ai pas pu commencer à travailler l’an dernier et que j’aimerais poursuivre cette année, avance-t-elle. Aussi, quand je me suis présentée cette année, c’était avec un désir d’apprendre et je pense avoir beaucoup à apprendre encore. »

De son côté, l’étudiante en psychologie et sociologie Sandrine Desforges s’est présentée pour le poste de coordonnatrice aux affaires associatives. Dans son cas également, les mesures n’ont pas eu d’influence dans sa décision. « Je dirais que ma passion pour l’implication étudiante remonte à longtemps, révèle-t-elle. J’ai commencé à m’impliquer dès le secondaire. »

Pour sa part, l’étudiante en psychologie et sociologie Marie-Jeanne Bernier s’est présentée au poste de coordonnatrice aux affaires universitaires. Une décision mûrement réfléchie. « Personnellement, je connaissais le poste pour lequel j’allais me présenter, affirme-t-elle. Ça fait deux ans que je m’implique à l’Université, et je pense que l’implication étudiante est vraiment importante, alors j’avais une idée quand même assez claire à propos de ma décision. »

Les trois femmes ont été élues aux postes auxquels elles ont présenté leur candidature, à l’issue du congrès de la FAÉCUM dimanche dernier.

De la place à l’amélioration

Malgré le résultat peu concluant de ses mesures, la FAÉCUM reste tout de même optimiste. « Ce n’est pas en une année que ça va magiquement changer, s’est exclamée la coordonnatrice aux affaires associatives de la Fédération, Roxane Talbot, lors du congrès annuel de la Fédération tenu du 23 au 25 mars. Il faudra attendre pour que les mesures mises en place aient de l’effet. » Elle rappelle en outre que d’autres barrières peuvent subsister, comme le temps demandé et la difficulté du travail.

Cet avis est également partagé par le secrétaire général de la FAÉCUM, Simon Forest. « Il y a aussi des éléments hors de notre contrôle, comme la nature de l’implication, a-t-il expliqué au Congrès. Le fait qu’on doive travailler un an à 80 heures par semaine à un salaire peu compétitif, c’est encore un grand frein à l’implication. »

Il se désole aussi du fait que certaines associations abusent de leur pouvoir lors du processus de sélection des candidats. On arrive d’une certaine façon à la limite de ce que la FAÉCUM peut faire en tant qu’institution, admet-il. Il faut que les assos soient aussi impliquée pour favoriser l’implication, et qu’elles en soient consciente. »

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D’autres solutions

Sandrine rappelle qu’il existe un groupe Facebook s’adressant à toutes les femmes exécutantes des associations de l’UdeM, et que ce dernier pourrait être utilisé pour promouvoir l’implication des femmes en politique à la FAÉCUM. « Je crois que s’il y avait quelque chose à modifier, ça serait plus sur le plan de la promotion de l’implication des femmes, explique-t-elle. Qu’il y ait eu une séance d’informations est déjà très encourageant et je pense qu’il pourrait y avoir d’autres mesures mises en place. »

De son côté, Marie-Jeanne considère ces mesures liées à la place des femmes dans la vie politique de l’UdeM nécessaires. Elle assure avoir un lot d’idées pour favoriser davantage l’implication des femmes cette année. « On pourrait amener les étudiantes exécutantes des associations à informer les nouvelles étudiantes pour les encourager à s’impliquer, entre autres. »

« Les causes des problèmes de parité dans les milieux décisionnels sont multifactorielles, rappelle Simon. C’est pourquoi notre avis compte plus de 40 recommandations et rappels de position afin d’améliorer la situation. » Pour lui, de telles mesures seront nécessaires tant et aussi longtemps que la parité ne s’atteindra pas automatiquement au sein des milieux décisionnels. Il rappelle que de nombreuses autres mesures restent à mettre en place à la FAÉCUM pour les années à venir.

 « Favoriser l’implication féminine », Quartier Libre, vol.25, no 12


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