Accès à Zoom par erreur

« L’Université a, pour une raison qu’on ignore, décidé de retirer les licences Zoom pour les étudiants, ce qui signifie qu’on ne peut plus organiser des réunions qui dépassent 40 minutes », explique le coordonnateur aux affaires externes de l’Association des étudiantes et étudiants en philosophie de l’UdeM (ADÉPUM), Grégoire René. Pour les regroupements étudiants, mais aussi à titre d’association, ça limite énormément notre travail. » Grégoire précise qu’il est dorénavant difficile d’organiser les assemblées générales de l’association ainsi que ses différentes activités en ligne.

Un problème « technique »

L’UdeM mentionne un problème technique, qui aurait par erreur accordé la licence aux étudiants ces six derniers mois. « En mars, on a acheté des licences Zoom pro pour permettre aux professeurs et aux auxiliaires d’enseignement d’être des hôtes de grandes rencontres, explique la porte-parole de l’UdeM, Geneviève O’Meara. Lors de leur attribution, il y a eu une erreur de manipulation qui a fait en sorte que tout le monde avec un NIP “UMontréal” s’est vu attribuer des licences pro, ce qui n’aurait pas dû être le cas. »

L’équipe des technologies de l’information (TI) s’est rendu compte de cette erreur au début de la session d’automne. C’est la raison pour laquelle les abonnements ont été retirés à l’ensemble des étudiants. L’accès est actuellement redonné progressivement aux auxiliaires d’enseignement et aux responsables d’associations étudiantes. « Les associations étudiantes peuvent passer par le formulaire d’aide des TI pour faire la demande et justifier leur besoin, précise la porte-parole. Dès que ce sera justifié, elles obtiendront de nouveau la licence. »

Un outil pour briser l’isolement

« À un moment où l’on souhaite briser l’isolement, Zoom était un outil important et la décision de l’Université témoigne, encore une fois, de sa déconnexion par rapport à la réalité étudiante », déplore Grégoire. Pour l’ADÉPUM, l’accès à la plateforme devrait être accordé à l’ensemble de la communauté universitaire.

« Si l’UdeM reconnaît que c’est un problème pour les associations étudiantes, c’est tout à fait incohérent de ne pas reconnaître que c’est aussi un problème pour la communauté étudiante au sens large, ajoute-t-il. Nous n’avions pas besoin, en plus de tout ce qui se passe actuellement, qu’on nous retire nos outils de travail. » L’ADÉPUM travaille actuellement avec la FAÉCUM pour obtenir cet accès, comme les étudiants d’autres établissements tels que l’Université McGill.

L’alternative Microsoft Teams

L’UdeM rappelle aux étudiants l’accès à la plateforme Teams pour la réalisation des travaux d’équipe. « Pour une rencontre entre eux, il est recommandé d’utiliser Teams, c’est offert à tout le monde gratuitement avec le NIP de l’Université, poursuit la porte-parole de l’UdeM. C’est la même chose que Zoom pour les rencontres d’équipe. »

Pour Grégoire, Zoom est plus adapté aux communications en ligne. « On connaît un peu Teams, mais selon ce qu’on sait, c’est beaucoup moins facile d’utilisation que Zoom, spécialement pour organiser des assemblées », affirme-t-il.

« On est en train de voir comment gérer les accès pour que ce genre de problème n’arrive plus, conclut Mme O’Meara. Il n’est pas question de retirer des licences Zoom a des personnes qui en ont besoin. » L’UdeM ne compte pas en faire une annonce officielle, mais communiquera directement avec les personnes concernées, notamment les associations étudiantes.

L’abonnement individuel à Zoom pro revient à 230 dollars par an.