Gastronomie de Noël à travers quatre cultures

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Par Ethel Gutierrez
lundi 14 décembre 2015
Gastronomie de Noël à travers quatre cultures
Une salade Seledka pod shuboi . Crédit photo: Wikipedia/Creative Commons
Une salade Seledka pod shuboi . Crédit photo: Wikipedia/Creative Commons
Noël arrive à grands pas et chaque étudiant s’apprête à passer le temps des fêtes selon ses origines ethniques et ses croyances. Quatre étudiantes de différents pays ont dévoilé à Quartier Libre ce qu’elles mangeront pour le réveillon.

Salades russes

L’étudiante à la majeure en études est-asiatiques Diana Malyutina est d’origine russe. Auparavant, elle ne célébrait pas Noël, mais plutôt le jour de l’an. Ayant un beau-père français, elle a commencé à fêter Noël avec sa famille. « Pour le temps des fêtes, on achète des chocolats, du foie gras, du fromage français et ma mère cuisine des plats russes », dit-elle.

Durant le temps des fêtes, il y a toujours sur la table une salade Olivier et une autre appelée Seledka pod shuboi qui signifie « hareng sous un manteau ». « La salade Olivier est composée de pommes de terre et carottes cuites, de petits pois, du jambon, d’œufs et de cornichons, explique Diana. Tout est coupé en petits cubes et mélangé avec une énorme quantité de mayonnaise ! »

La salade Seledka pod shuboi est très populaire en Russie, selon Diana. Le hareng est mariné avec du sel dans de l’huile. « Premièrement, on cuit des betteraves, des carottes, des pommes de terre et des œufs, précise-t-elle. Par la suite, on râpe chaque ingrédient séparément et on fait des couches. On place le hareng, suivi des pommes de terre, puis des carottes, des betteraves, des œufs et du fromage râpé. Entre chaque couche, on ajoute entre deux à trois cuillères à soupe de mayonnaise. »

Sandwichs salvadoriens

L’étudiante à la mineure en arts et science Lucia Belloso est originaire du Salvador. Noël est un événement qui se célèbre en famille et avec les amis. Pour le réveillon, elle mange toujours des sandwichs à la dinde appelés Pan con pavo en espagnol. « C’est un plat que l’on retrouve chaque année dans le menu de Noël depuis que je suis née », fait-elle remarquer.

Le menu du réveillon peut toutefois varier. « On peut y retrouver de la lasagne, du poulet ou d’autres viandes, mais on finit toujours par revenir à la dinde », dit-elle. La manière d’apprêter la dinde est un secret de famille dont elle ne connaît pas encore la recette. « Ce que je sais, c’est que dans le sandwich, on retrouve de la dinde, de la salade de chou, du cresson, des radis, du concombre et de la sauce tomate », énumère Lucia.

Choux farcis roumains

L’étudiante au certificat en droit Alina Stamate a toujours passé Noël en compagnie de sa famille. « On se rassemble autour de la table, on mange, on boit du vin, on parle beaucoup et on écoute de la colinde, une musique traditionnelle de Noël », explique-t-elle.

Selon Alina, les Roumains ont une panoplie de plats traditionnels qui ne manquent jamais à la table de Noël et du Nouvel An. Le plat national roumain est le sarmale, un chou farci à la viande de porc hachée et du riz aux légumes. « Il y a la salade d’aubergine à la mayonnaise, de la salade de bœuf, du sarmale, de la piftie (plat à base de gelée de viande de porc), du toba (tête fromagée), des caltabosi (saucisses de foie de porc), des jumari (oreilles de crisse) et du cozonac (un gâteau brioché aux noix), affirme-t-elle. Je sais que le sarmale, la piftie et la salade d’aubergine représentent une influence turque et la salade de bœuf est d’inspiration russe. »

Le porc est une viande que les Roumains privilégient durant le temps des fêtes. « La coutume suppose que la famille, avec les voisins ou les amis, tuent le cochon quelques jours avant Noël dans leur propre cour, le tranchent et préparent toute sa viande, explique-t-elle. Je déteste cette coutume, mais c’est une tradition roumaine. »

Un noël végétalien

L’étudiante au certificat en rédaction professionnelle Marie-Douce Bélanger est végétalienne depuis un an. « Cette année, ma famille me reçoit et je vais apporter des plats végétaliens à leur faire goûter », dit-elle.

À Noël, elle apportera une bûche à l’érable, de la dinde farcie aux canneberges et riz sauvage ainsi qu’une salade de pommes de terre qu’elle compte acheter au Resto Végo, sur la rue McGill. « La dinde farcie est composée principalement de protéines de soja, de levure et de farine organique faite de céréales à l’ancienne », fait remarquer Marie-Douce.

La bûche de Noël est faite quant à elle de farine de blé et de soya, de margarine, de sucre, de purée de pommes et de chocolat mi-sucré. Elle est exempte de produits laitiers et d’œufs, et faite uniquement à partir d’huile végétale.