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« À travers le monde, on observe que la liberté d’expression et l’enrichissement de la population sont intimement liés »

Le mois dernier, l’Institut économique de Montréal (IEDM) s’est exprimé au sujet de la liberté d’expression. D’après lui, une certaine censure pourrait nuire à l’économie canadienne.

« À travers le monde, on observe que la liberté d’expression et l’enrichissement de la population sont intimement liés, affirme le directeur des opérations et économiste à l’IEDM, Miguel Ouellette. On a toutes les raisons de croire qu’un climat de censure réduit le partage d’information et l’innovation qui sont essentielles à notre enrichissement. »

D’après M. Ouellette, les pays les plus libres en matière de liberté d’expression sont souvent les plus « riches », à l’exception de la Chine. « C’est cette liberté qui va stimuler les débats, les échanges, et à terme créer de l’innovation, explique-t-il. On sait que l’innovation est un moteur économique non négligeable pour hausser le niveau de vie. »

Les chercheurs de l’IEDM ont tenté d’évaluer, à l’aide d’un modèle économétrique, le coût des obstacles à la liberté d’expression au Canada. « Si le Canada performait aussi bien que la Norvège en matière de liberté d’expression, nos concitoyens seraient plus riches annuellement de 2 552 $ », assure Maria Lily Shaw, économiste à l’IEDM.

D’après M. Ouellette, il est aussi important de préciser que la liberté d’expression ne désigne pas seulement la liberté de parole. « C’est aussi l’indépendance des médias vis-à-vis du gouvernement et la qualité et la quantité d’informations données à la population », ajoute-t-il. Ces éléments influenceraient, selon lui, le niveau de vie des citoyens d’un État. « S’il y’a moins d’informations et de données disponibles, c’est plus dur d’évaluer les politiques publiques du gouvernement, ce qui peut, à terme, coûter plus cher aux contribuables », précise-t-il.

Quelles recommandations ?

L’équipe de recherche au sein de l’Institut propose plusieurs recommandations afin de promouvoir la liberté d’expression et la liberté de la presse.

D’après les chercheurs, il faudrait notamment diminuer les obligations de demandes d’accès à l’information et rendre ces accès plus libres à la population. En milieu universitaire, l’IEDM propose que le gouvernement incite les établissements à établir un « cadre clair » pour protéger la liberté d’expression.

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