WEBSTER – Rap engagé
Avec deux albums solos à son actif, Webster propose un rap engagé à la poésie tranchée. Dans le contexte politisé actuel, il veut éveiller les consciences. «J’ai passé ma carrière à dénoncer les abus des gens qui sont au pouvoir. Le printemps dernier, le gouvernement Charest n’a fait que confirmer, à travers ses gestes, ce que j’affirme depuis longtemps», raconte-t-il.
Le rappeur misera sur son authenticité pour son spectacle devant des gens de l’industrie. «Cela ne change pas grandchose de jouer dans un showcase. Si les juges n’aiment pas ça, tant pis», explique-t-il.
Malgré le départ de Jean Charest et la démission de Gérald Tremblay, l’artiste n’a aucune crainte pour trouver de nouvelles sources d’inspiration pour son prochain album qui devrait paraître en 2013. «Nous avons perdu deux dirigeants avares. Mais l’avarice reste chez l’Homme. Je vais devoir changer le contenu de mes chansons, mais l’essence des textes va rester la même», explique Webster.
Webster, Koriass et Loud, Lary, Ajust
17 novembre, 15 heures
Café Campus, 57, rue Prince-Arthur Est
DAVID GIGUÈRE – Registre pop
David Giguère s’est d’abord fait remarquer comme acteur aux côtés de Patrick Huard dans Starbuck. Au début de l’année, il a fait paraître un premier album, Hisser haut, qui explore un registre pop influencé par l’électro et le folk.
Il est confiant de jouer dans le cadre d’un showcase à M pour Montréal devant des gens de l’industrie. «Ça a l’air cliché, mais je pense que ma préparation avant un spectacle serait la même que je joue dans une petite salle comme la Casa del Popolo ou dans une grande salle comme le Centre Bell, explique l’artiste. Peu importe qui j’ai devant moi, je veux avant tout pouvoir créer un lien avec la foule.»
Fort du succès d’estime de son premier album Hisser haut, l’artiste veut prendre plus de risques pour son deuxième. Il admet même vouloir ajouter quelques pièces hip-hop à son répertoire. «Je pourrais me présenter comme Ol’Dirty Giguère au showcase », dit-il à la blague, en référence au rappeur décédé de Wu- Tang Clan.
David Giguère, Maïa Leia, Philippe B et Les Trois accords
17 novembre, 14h30
Café Campus, 57, rue Prince-Arthur Est
KID KOALA – Électro-blues
Kid Koala évolue depuis 20 ans sur la scène électronique montréalaise. Signé sous l’étiquette britannique Ninja Tune, le DJ est reconnu internationalement. Son dernier effort 12 Bit Blues a séduit les médias alternatifs (Exclaim) et traditionnels (The Gazette). «Je suis très ému de voir la bonne réaction des gens face à mon album», dit l’artiste.
Même s’il tourne souvent à l’étranger, Kid Koala pense qu’il représente bien Montréal. «C’est cette ville qui m’a permis de devenir un artiste, je lui dois beaucoup. J’aime même les hivers montréalais, parce qu’ils t’obligent à rester chez toi, ce qui facilite énormément la création de nouvelle musique», explique-t-il.
L’artiste a plusieurs projets pour l’année prochaine. «Lorsque j’aurai fini de tourner, je veux d’abord m’assurer que les koalas ne soient pas en voie de disparition, blague-t-il. Par la suite, j’aimerais bien faire un disque inspiré de la musique classique.»
Kid Koala
16 novembre, 16 heures
SAT, 1201, Boul. Saint-Laurent