À quand les camions-restaurants à l’UdeM?

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Par Fanny Bourel
mardi 18 septembre 2012
À quand les camions-restaurants à l’UdeM?
Les étudiants pourront peut-être prochainement manger à l’UdeM des tacos faits maison. (Crédit : Symuse/Flickr.com)
Les étudiants pourront peut-être prochainement manger à l’UdeM des tacos faits maison. (Crédit : Symuse/Flickr.com)

La bouffe de rue a connu une belle percée cet été à Montréal. Pourrait-elle maintenant faire son arrivée sur le campus de l’UdeM? 

Les amateurs de tacos ont pu en déguster à l’UdeM le 12 septembre dernier sur la Place de la Laurentienne. Le camion de Grunman 78, reconnaissable à sa couleur vert pomme, était en effet sur le campus dans le cadre d’un événement de recrutement financé par un cabinet d’avocats. Mais, les étudiants qui voudraient voir Grunman 78 ou d’autres restaurateurs de rue offrir leur cuisine plus souvent à l’UdeM vont devoir patienter.L’université n’a pas encore décidé d’ajouter cette option à son offre alimentaire.

La réglementation restrictive de la ville de Montréal, qui n’autorise actuellement ces cantines mobiles que dans le cadre d’événements, n’empêche pas l’implantation de la bouffe de rue à l’UdeM. L’université est libre de permettre à un camion de restauration de rue de s’établir sur son territoire, mais pour le moment aucun projet dans ce sens n’est à l’ordre du jour.

Des restaurateurs de rue enthousiastes

Les restaurateurs de rue sont pourtant prêts à venir servir la communauté universitaire. «Ce serait un plaisir», affirme Marc-André Leclerc, un des fondateurs de Grunman 78, qui se réjouit de l’excellent accueil réservé par les étudiants de l’UdeM le 12 septembre. «La demande est là. Nos tacos ne sont pas juste pour les foodies trentenaires» assure-t-il. Pour l’ancien cuisinier du restaurant Au pied de cochon, l’UdeM serait gagnante en utilisant ses services. «Cela lui coûterait moins cher de faire appel à un ou deux camions par jour plutôt que d’investir dans des installations», avance-t-il, assurant que les camions de nourriture de rue répondent aux mêmes normes de sécurité alimentaire que les restaurants.

Samuel Pinard, membre fondateur de l’Association des restaurateurs de rue du Québec (ARRQ) et cocréateur du camion Pas d’cochon dans mon salon met également en avant l’argument économique. «Si nous ne pouvons pas nous battre contre des cantines universitaires subventionnées, nous pouvons proposer pour 10 $ des portions généreuses, riches notamment en légumes frais et locaux».

Au-delà de l’aspect financier, M. Leclerc tient à souligner la qualité de la nourriture que lui et les autres restaurateurs de rue préparent. «Par exemple, à Grunman 78, notre féta est fait maison, et nous cuisons et assaisonnons nous-mêmes nos viandes», expliquet- il avant de regretter que les entreprises alimentaires qui fournissent les universités ne s’inscrivent pas dans la même démarche. L’UdeM fait toutefois des efforts au point de vue nutrition dans le cadre d’initiative comme Ma santé au sommet (voir encadré).

L’UdeM ouverte

L’administration de l’UdeM n’est pas contre l’idée d’avoir des camions de bouffe de rue présents sur le campus. «Aucune réflexion dans ce sens n’a été amorcée», déclare la vice-rectrice aux affaires étudiantes et au développement durable, Louise Béliveau, «mais nous sommes ouverts à étudier tout projet présenté par des membres de la communauté étudiante.» Et si des tacos inspirés de la cuisine du monde venaient s’ajouter aux hot-dogs offerts lors des matchs des Carabins ? «C’est une idée intéressante, mais la restauration de rue est un concept nouveau, alors c’est encore un peu tôt», répond le directeur général du CEPSUM, Paul Krivicky.

M. Leclerc espère que l’UdeM et les autres universités de Montréal proposeront prochainement de la restauration de rue de qualité aux étudiants. «Il ne faut pas que les universités aient peur de contacter l’ARRQ, car ce serait une solution gagnante pour tout le monde», conclut-il.    

 

Plus d’alimentation santé au menu de l’UdeM

Pour encourager une alimentation plus saine chez les étudiants, l’UdeM met à leur disposition différentes ressources sur le site de Ma santé au sommet. Elle a également travaillé à rendre les mets du jour à la fois plus santé et meilleurs au goût à la cantine Chez Valère et dans certains comptoirs-satellites des pavillons Jean-Coutu, Marie-Victorin et Roger-Gaudry. Les menus de ces choix santé pour la semaine sont disponibles en ligne : www.masanteausommet.com