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La revue Dire est tirée à 3600 exemplaires. Photo: Pixabay.com

À l’école des chercheurs

«Notre objectif avec la revue, c’est de partager les savoirs », explique Mme Primeau. Pour ce faire, lors de son arrivée il y a trois ans, la rédactrice en chef a décidé de publier des textes relativement courts, d’environ 1 000 mots, en variant les thèmes pour intéresser le plus de lecteurs possible.

Objectif visibilité

Le directeur général du Fonds d’investissement des cycles supérieurs de l’UdeM (FICSUM) qui gère la revue, Alexandre Guertin-Pasquier, annonce vouloir mettre les étudiants et leurs recherches en avant. « Les meilleurs sont interviewés à la radio, principalement sur CISM et sur CHOQ, à l’UQÀM, et on essaie de les insérer dans des émissions de vulgarisation, ou de faire des liens avec les journalistes », affirme-t-il. Il ajoute que quatre auteurs en deux ans ont participé à l’émission Les années lumière sur Radio-Canada.

Pour lui, l’objectif de la revue est de développer les techniques d’écriture de la relève, tout en conférant de la visibilité aux étudiants- chercheurs.

Une correction par étapes

Trois numéros de Dire paraissent chaque année, soit un par trimestre universitaire. « Pour un numéro, on reçoit une vingtaine de textes », indique M. Guertin-Pasquier. Selon lui, le nombre de textes reçus augmente d’année en année. Parmi ceux-ci, dix sont choisis pour être corrigés, dont cinq à huit seront finalement publiés.

Marie-Paule Primeau vérifie les éléments primordiaux : chapeau, titrage, terminologie, contextualisation et concision (voir encadré). Ensuite, la graphiste ajoute tableaux et graphiques aux textes. « C’est une façon de mettre de l’information sans avoir à l’écrire, ça permet de bonifier l’article sans avoir à l’alourdir », confirme Mme Primeau, qui valide les versions finales des textes.

Une approche pédagogique

La rédactrice en chef précise que les corrections se font progressivement. « Les copies sont assez remplies de commentaires, mais on essaie d’être le plus doux possible pour faire comprendre aux étudiants qu’on essaie de les former à la vulgarisation scientifique. » Elle souhaite en outre que les étudiants aient une bonne première expérience de publication. Elle insiste pour que chaque correction soit discutée et approuvée par l’auteur. « Il n’y a pas un mot qui est changé sans que l’auteur soit d’accord », observe-t-elle.

Après plusieurs versions et environ trois mois de travail, les étudiants voient le résultat final. Ces allers- retours sont nécessaires et efficaces, selon le doctorant et auxiliaire d’enseignement au Département de science politique, également auteur pour la revue Dire, Ahmed Hamila. « Ça donne une première publication pour le CV et de la visibilité à la recherche, explique-t-il. On est aussi très bien guidés et accompagnés. » Le prochain numéro sera publié au printemps 2019.

VULGARISATION SCIENTIFIQUE (1)

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