À la conquête de Brahms

icone Culture
Par Michelle Paquet
mercredi 27 novembre 2013
À la conquête de Brahms
L’Orchestre de l’UdeM est un cours de deux crédits à la Faculté de musique. (crédit photo : Pascal Dumont)
L’Orchestre de l’UdeM est un cours de deux crédits à la Faculté de musique. (crédit photo : Pascal Dumont)

L’orchestre de l’UdeM (OUM) présentera le 30 novembre prochain À l’aventure ! du compositeur québécois Denis Gougeon, à la salle Claude-Champagne. Le concert allie la musique contemporaine de Gougeon avec la musique romantique de Brahms, puisqu’une sonate pour clarinette ainsi que sa 2e symphonie seront jouées.

Ce concert est présenté dans le cadre de la série hommage à Denis Gougeon de la Société de Musique Contemporaine du Québec (SMCQ). Ce ne sera pas la première contribution de l’OUM à ces séries annuelles de la SMCQ. «J’ai participé à chacun des hommages, relate le chef d’orchestre de l’OUM, Jean-François Rivest. C’est quelque chose qui nous tient toujours à cœur, parce que c’est une participation citoyenne au niveau musical.»

Selon le chef, le choix de À l’aventure ! dans le répertoire du compositeur québécois a été facile, car elle est très accessible au grand public. «On dirait qu’elle est taillée sur mesure pour des jeunes qui sont pleins de sève, pleins d’énergie, dit-il. Les musiciens donnent tout ce qu’ils peuvent, avec toute leur générosité, et on l’entend beaucoup dans cette œuvre.»

Brahms, pour finir en douceur

Les spectateurs pourront également entendre la Sonate pour clarinette et piano, op. 120, no 1 de Brahms. C’est l’étudiant Victor Alibert qui sera le soliste à la clarinette. «C’est une très belle musique qui parle à tout le monde, déclare Victor. Ce n’est pas quelque chose d’hermétique ou de complexe, c’est vraiment de la musique très facile, romantique. »

L’œuvre originale étant une sonate pour clarinette et piano, l’OUM utilisera la transcription du compositeur italien Luciano Berio pour clarinette et orchestre, avec quelques modifications. «Berio a inventé des introductions pour le premier et le deuxième mouvement, je trouve que ça ne marche pas du tout et je les ai enlevées.», explique Jean-François Rivest.

Pour Victor Alibert, la coupure de ces introductions ne nuit pas à la pièce. «Je suis très à l’aise avec ça, je fais entièrement confiance à Jean-François Rivest, dit-il. C’est vrai qu’avec l’orchestration de Berio, il y a des choses à redire et ces introductions ne sont pas de la musique de Brahms.»

Le chef d’orchestre parle aussi de cette œuvre comme étant très douce. «C’est une pièce plus intimiste, très chantante, plus aimante », déclare-t-il. L’orchestre reste dans le même esprit pour la dernière partie du spectacle avec la Symphonie no 2, op. 73 de Brahms. «C’est une des symphonies les plus enveloppantes, les plus aimantes, les plus généreuses, les plus tendres du répertoire», considère le mæstro.

Parmi plusieurs étudiants rencontrés sur le campus, la majorité dit ne pas connaître l’existence d’un orchestre à l’UdeM, et de ceux qui connaissent l’OUM, seulement une petite partie a déjà assisté à l’un de ses concerts, même si ceux-ci sont gratuits pour les étudiants. «Je ne connaissais pas l’OUM, explique l’étudiante en traduction Marjorie Chartier. Pourtant, j’adore la musique classique. J’étais abonnée à l’Orchestre symphonique de Montréal il y a quelques années.»

Victor Alibert lui, espère une plus grande présence des étudiants, mais sait qu’ils ne font pas la majorité du public de l’orchestre. «Au dernier concert à l’église St-Jean Baptiste, il y avait environ 2 000 personnes, dit-il. Ce n’était pas que des étudiants, c’est certain.» À chacun de ses concerts, l’OUM attire nombre d’amateurs de musique et récolte de bonnes critiques.

À l’aventure
30 novembre 19h30
Salle Claude-Champagne
Gratuit pour les étudiants