À défaut d’avoir un système de quota

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Par Anh Khoi Do
mercredi 9 mars 2011
À défaut d'avoir un système de quota
Les films devraient être disponibles légalement sur Internet en même temps qu’à l’affiche. C’est en tout cas le souhait émis par le réalisateur Alex de la Iglesia lors des derniers Prix Goya, les Oscars espagnols, il y a quelques semaines. Qu’attendent les cinéastes canadiens pour songer à ce modèle d’affaires afin de promouvoir le cinéma national ?
Les films devraient être disponibles légalement sur Internet en même temps qu’à l’affiche. C’est en tout cas le souhait émis par le réalisateur Alex de la Iglesia lors des derniers Prix Goya, les Oscars espagnols, il y a quelques semaines. Qu’attendent les cinéastes canadiens pour songer à ce modèle d’affaires afin de promouvoir le cinéma national ?

Les films devraient être disponibles légalement sur Internet en même temps qu’à l’affiche. C’est en tout cas le souhait émis par le réalisateur Alex de la Iglesia lors des derniers Prix Goya, les Oscars espagnols, il y a quelques semaines. Qu’attendent les cinéastes canadiens pour songer à ce modèle d’affaires afin de promouvoir le cinéma national ?

Certes, Zip.ca ou Netflix, deux services de location de films en ligne, permettent à leurs abonnés de voir les films canadiens sur Internet dès leur sortie en DVD ou en Blu-Ray. Mais une sortie simultanée en salles et légalement sur la Toile pourrait apporter d’autres bénéfices.

Beaucoup de cinémas au pays préfèrent projeter des films américains plutôt que des productions nationales. En 2009, les films américains ont représenté 46 % des oeuvres proposées en salles au Canada et ont récolté 88,3 % des recettes, contre 19,1 % de films canadiens qui n’ont eu que 3 % du temps d’écran, selon les estimations de la journaliste Kate Taylor du Globe and Mail.

Or, le gouvernement canadien n’appliquera jamais un système de quotas en faveur de nos films dans tous les cinémas du pays. C’est la faute aux pressions de l’industrie américaine qui voit le Canada comme une partie de son marché intérieur, et n’a pas tout à fait tort. Dans ce contexte, la mise en oeuvre de la diffusion simultanée sur Internet serait une alternative à la domination américaine.

Le modèle d’affaires du cinéma canadien est tellement ridicule qu’il pénalise les consommateurs. Actuellement, si un film canadien connaît une sortie déjà limitée en salles dans les grandes villes comme Toronto, Vancouver et Montréal, vous devrez probablement attendre des mois avant sa sortie en DVD ou en Blu-Ray pour le voir autre part au Canada.

Certes, une sortie simultanée sur Internet et au cinéma pour les films canadiens ne redressera pas leur situation du jour au lendemain. En revanche, elle nous permettra d’avoir un accès légal à nos films avant leur sortie en magasin peu importe où nous vivons au pays.