« Ce n’est pas l’actualité qui a motivé mon choix de créer ce programme, mais plutôt un désir de rendre les sociétés autochtones plus visibles à l’Université de Montréal et aussi de faire un pas en tant qu’institution pour participer à la décolonisation », raconte la créatrice et directrice du programme, Marie-Pierre Bousquet, qui a fait plus de 20 ans de recherche avec les autochtones au sujet de leur société et de leur culture.
Le programme compte couvrir la matière aussi bien de façon pratique que théorique. « Tous les professeurs et chargés de cours sont encouragés à inviter des conférenciers autochtones dans leurs cours, souligne Mme Bousquet. Ensuite, il y a deux possibilités de stage en milieu autochtone : un stage individuel et un stage collectif qui se déroule en milieu urbain, dans une communauté ou dans un organisme autochtone selon les intérêts des étudiants. »
Les étudiants désirant s’inscrire à ce programme pluridisciplinaire devront suivre deux cours obligatoires; un à l’automne et un à l’hiver. « Ces cours obligatoires ont pour but de faire le point sur ce qu’est un autochtone et sur comment nous pouvons travailler avec eux, explique Mme Bousquet. Ensuite, les étudiants choisissent les cours en fonction de leurs intérêts : ça peut être des cours en criminologie, en droit, en anthropologie ou sur l’éducation des autochtones… ».
Le programme donne le choix entre une mineure (30 crédits) et un module (15 crédits). Les étudiants doivent avoir complété l’équivalent de 12 crédits universitaires pour pouvoir s’inscrire.