Culture

Capture d'écran issue de la bande-annonnce du documentaire Le commerce du sexe

Sortie documentaire: Le commerce du sexe

Il est impossible de passer sur la rue Sainte-Catherine sans remarquer les bars de danseuses ou les salons de massages érotiques au cœur du centre-ville. Si tout le monde connait ces vitrines, peu de gens en entrevoient l’envers du décor. Au-delà des néons, Le commerce du sexe dresse un portrait du modus operandi de cette industrie en pleine expansion. « La vraie question n’est pas de se demander si les gens qui entrent dans ce métier le font par choix ou non, c’est plutôt de comprendre à qui profite cette industrie », explique Mme Lamont. 

Proxénètes, tenanciers de salon de massage, travailleuses du sexe et clients livrent tour à tour dans le documentaire des témoignages de leur expérience. « Il y a une énorme souffrance dans ce milieu-là, et les gens ne veulent pas la voir, assène Mme Lamont. Je ne juge pas les femmes qui y travaillent. Le documentaire est un regard sur ce système, et ceux qui l’entretiennent, car c’est un système d’exploitation. »

Outre ces témoignages, des experts tels que le journaliste d’enquête canadien dans le domaine Victor Malarek, ou la sociologue américaine spécialisée en études féministes Gail Dines, amènent une analyse critique de la situation actuelle de l’industrie du sexe. La réalisatrice espère que le film relancera le débat public autour de la légalité de ces activités. « Je pense que le public, au-delà de ce que la réalisatrice peut penser, arrivera à se faire sa propre réflexion », précise Mme Lamont.

L’industrie du sexe est un sujet que la réalisatrice documente sur le terrain depuis plus d’une dizaine d’années. Elle a également réalisé L’imposture en 2010, où elle donnait la parole à des femmes exerçant dans le milieu de la prostitution, ou tentant d’en sortir.

Partager cet article