« Il faut que les évaluations soient administrées à l’intérieur du 30 avril, soutient le doyen de la Faculté des arts et des sciences, Gérard Boismenu. Nous sommes en train de faire une évaluation par cours en collaboration avec les professeurs et les directeurs des départements touchés par les levées de cours. »
Il affirme qu’en 2012, seulement neuf cours avaient été annulés. « Il n’y aura pas de session annulée, pour l’instant c’est une question de cours », évalue le doyen.
Pression exercée ?
Dans un communiqué envoyé aux directeurs et directrices de départements, aux professeurs et aux étudiants concernés par la levée de cours le 8 avril dernier, le doyen annonçait que l’annulation de certains cours est envisageable, si la grève se poursuit au-delà du 15 avril, l’Université n’étant pas en mesure d’assurer que ces cours puissent être complétés. « En effet, il deviendrait très difficile d’atteindre les objectifs pédagogiques dans certains cours pour lesquels plusieurs séances auraient été manquées » , peut-on lire dans cette lettre.
Pour le professeur au Département de philosophie Michel Seymour, c’est une autre façon de casser la grève.« Il a dit une vérité qui ne donne pas toutes les nuances, explique-t-il. Mais on est dans un contexte politique où on casse le droit de grève des étudiants. »
Le Syndicat général des professeurs et professeures de l’UdeM avise sur son site web que le doyen émet une consigne selon laquelle si une seule évaluation est disponible, le professeur peut la considérer en tant qu’évaluation globale pour le présent trimestre. « Sauf exception approuvée par le doyen ou l’autorité compétente, quelles que soient les modalités retenues, au moins deux évaluations doivent contribuer à la note de tout cours comportant au moins 3 crédits » , lit-on pourtant dans l’article 9 des règlements des études de premier cycle de l’UdeM.