Culture

En montant sur la scène d’UdeM en spectacle cette année pour y présenter ses chansons

Lydia Képinski, voix gagnante

C’est sa passion pour la musique qui a mené Lydia Képinski sur les planches d’UdeM en spectacle. Son parcours musical commence lorsqu’elle s’initie au piano classique à l’âge de huit ans. Au fil des années, elle se détourne peu à peu des partitions pour se consacrer à sa vraie passion : la chanson.« Le classique, c’était contraignant, il faut respecter tout ce qu’il y a sur la partition, raconte-t-elle. Comme j’avais davantage envie de créer, je me suis naturellement tournée vers la composition. »

Lydia apprend à jouer de la guitare et du ukulélé, puis se familiarise peu à peu avec les structures de chansons françaises, dont celles de Georges Brassens, Serge Gainsbourg, Alain Bashung et Mickey 3D. « J’ai réappris la musique avec la pop, explique-t-elle . Ça laisse plus de liberté créative, mais ce n’est pas plus facile pour autant. Une chanson est différente à chaque fois que tu la joues, rien n’est coulé dans le béton. Il faut que tu vives la chanson. » Depuis le cégep, elle écrit des paroles qui abordent de nombreux thèmes, dont l’amour sous toutes ses formes. « L’amour est toujours là dans mes chansons, mais pas forcément au premier plan », dit la jeune musicienne.

En montant sur la scène d’UdeM en spectacle cette année pour y présenter ses chansons contre sept autres finalistes, Lydia pensait pourtant que son succès était loin d’être assuré. « J’ai participé au concours l’année dernière et je n’ai même pas fait le podium, raconte-t-elle . Le concours devait être un carburateur, mais ça m’a plutôt déprimée. Cette année, les gagnants de la dernière édition se sont présentés de nouveau. Je ne pensais donc pas pouvoir obtenir mieux que la troisième place, car j’ai travaillé fort cette année, mais eux aussi. »

Sa préparation pour l’édition 2015 d’UdeM en spectacle a commencé dès l’annonce des résultats du concours de l’an dernier. « J’ai suivi des cours de chant pendant un an, explique-t-elle . J’ai même commencé à suivre des cours de danse contemporaine. Quand tu es sur scène, c’est tout ton corps qui est en show. » Pour améliorer sa présence scénique, Lydia a également participé à un atelier de mise en scène auprès des activités culturelles de l’UdeM. « Tu peux monter sur scène de mille façons différentes, mais ça ne doit pas être le fruit du hasard », estime-t-elle. Mieux préparée, Lydia avoue avoir géré plus facilement son stress à l’approche du jour J. « Cette année, puisque je connaissais le concours et que j’avais bien répété mes chansons, j’étais moins concentrée sur la performance, j’étais plus relax », dit-elle.

La jeune chanteuse autoproduit actuellement un EP qui devrait sortir à l’automne. Elle travaille régulièrement avec des musiciens qui l’accompagnent en studio et sur scène. Son collaborateur Nino Ménard enregistre avec elle ses chansons en studio et joue les arrangements de guitare. « Ça fait deux ans que je collabore avec Lydia, raconte-t-il. C’est inspirant de travailler avec elle. »

La joueuse d’alto de la formation Violette Corpataux-Blache collabore également avec Lydia depuis plusieurs mois. « En studio, Lydia est professionnelle et organisée, assure-t-elle . Elle est ambitieuse, mais laisse aussi beaucoup d’espace créatif aux musiciens pour les arrangements de ses chansons. Quand j’ai appris sa victoire à UdeM en spectacle, j’étais fière d’elle. Je vais la suivre dans tout ce qu’elle fera. »

Au micro, derrière son piano et accompagnée de l’alto de Violette, mais également d’une guitare, d’une contrebasse et d’un cor d’harmonie, Lydia présente le 11 mars son Vernishow au O Patro Vys sur l’avenue du Mont-Royal. Au programme, un spectacle musical ainsi que son premier vernissage, où ses œuvres visuelles – elle fait également de la peinture et de l’illustration – sont exposées.

Après son EP, Lydia envisage la création d’un album complet dont les chansons rassembleront diverses influences musicales.« Pour l’instant, on a cinq chansons enregistrées, un mélange de chanson française, de slam et d’indie-folk, explique Nino. On y va une chanson à la fois, et Lydia sait où elle va. »

Le 4 avril prochain, Univers-Cité en spectacle mettra en scène les finalistes des 11 universités francophones canadiennes participantes.

*Lydia Képinski a déjà collaboré avec le journal Quartier Libre en tant qu’illustratrice.

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