Pour immigrer au Québec, un étranger doit remplir divers formulaires, fournir des pièces justificatives certifiées et démontrer sa connaissance du français et de l’anglais à un test d’évaluation basé sur un système de points. La demande d’immigration est ensuite examinée et le demandeur peut être convoqué en entrevue ou appelé à s’inscrire à des cours de français.
Selon la vice-principale exécutive adjointe de McGill, Ghyslaine McClure, il est difficile pour les candidats de suivre des cours de français, en plus de leurs tâches de recherches. « Nous aimerions obtenir une reconnaissance spéciale indiquant que les professeurs d’université sont des travailleurs hautement spécialisés et qu’ils ne devraient pas avoir à faire face à tant d’obstacles », a-t-elle affirmé, en entrevue au journal La Presse.
Selon les membres du Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante (CRIFPE), Anne-Catherine Vallerand et Stéphane Martineau, l’enseignant immigrant peut vivre une difficulté d’adaptation lors de son arrivée au Québec. Le manque de connaissances sur le système scolaire québécois, les barrières linguistiques et les différentes conceptions du rôle de l’élève et du rôle de l’enseignant sont des éléments parmi tant d’autres qui peuvent nuire à sa manière d’aborder la pratique du métier.
Selon eux, les enseignants immigrants « doivent passer par tout un processus d’adaptation, afin de parvenir à devenir des enseignants efficaces dans le contexte québécois».