« Cela ne donne pas le goût d’aller aux études, juge la directrice de l’Association québécoise des étudiants ayant des incapacités au postsecondaire (AQEIPS), Laurence Perreault-Rousseau. Les chances de trouver un emploi pour un handicapé sont déjà très faibles, la coupe dans les CIT est une aberration. »
Les CIT sont des subventions allouées aux entreprises leur permettant d’embaucher des personnes handicapées, et ce sans avoir à débourser de frais engendrés par les limitations fonctionnelles du nouvel employé. Avec ce gel de budget, les subventions déjà allouées seront maintenues, mais aucune nouvelle subvention ne sera accordée.
« Je suis inquiète pour ma recherche d’emploi maintenant que les frais reliés aux mesures d’adaptation ne sont plus couverts par le gouvernement », explique la diplômée du DESS en intervention en déficience visuelle Stéphanie Michaud. Diplômée depuis juillet dernier, la non-voyante déplore que les employeurs manquent d’ouverture d’esprit par rapport aux handicapés et craint que ces coupes empirent la situation.