« En Australie, la méthode pédagogique diffère de ce que j’ai connu à la Faculté de droit de l’Université de Montréal, indique l’étudiant en droit à l’UdeM Christopher Chartrand qui a étudié à l’Université de Sydney la session dernière. Au lieu d’avoir des cours dans des grands auditoriums, ils préconisent beaucoup une approche par séminaire et des ateliers hebdomadaires appelés tutorials. » Christopher effectue actuellement un stage pour Amnistie Internationale en Australie.
Ce travail en petits groupes amène un sentiment de proximité avec les professeurs. « Mes classes étaient plus petites alors j’ai eu l’impression d’être plus proche de mes professeurs », se rappelle l’étudiante en sciences de la communication à l’UdeM Maude Provencher-Forget qui a étudié à Perth le temps d’une session à l’Université Western Australia.
Le témoignage de l’étudiant en administration à HEC Jean François Vargas, qui était à l’université South of Australia, vient renforcer cette idée. « Les tutorials permettaient une meilleure complicité avec ses professeurs, tandis qu’à Montréal, par exemple, ce sont plus des cours magistraux uniquement avec de grands groupes , indique-t-il. Ce qui ne favorise pas nécessairement la complicité avec le prof ou les autres étudiants. »
En Australie, un bloc de cours se divise généralement en deux parties : cours magistral et atelier. « Beaucoup de cours sont enseignés dans le format de cours magistral, avec jusqu’à 200 étudiants dans une classe, et sont complétés par des cours de travaux dirigés, pour la discussion qui incluent autour de 20-30 étudiants et un professeur », affirme l’agent à l’ambassade d’Australie à OttawaLucas Robson. Le cours se fait donc sous deux formats chaque semaine.
Lucas Robson souligne tout de même quelques similitudes avec le système d’éducation québécois. « Les systèmes sont très semblables avec des populations étudiantes diverses, une vaste gamme de cours et l’importance des activités parascolaires », fait-il remarquer.
Une particularité des universités australiennes est la lutte féroce contre le plagiat. « Le plagiat est la plus grande phobie des universités australiennes, je n’ai jamais vu un manuel d’intégrité académique aussi long et extensif, souligne Christopher Chartrand. Toutes nos dissertations sont systématiquement placées dans un genre de scanner antiplagiat qui examine le contenu du texte. » Il affirme que dans un des textes qu’il a écrit, la professeure a mis plus de temps à examiner ses notes en bas de page que le contenu de celui-ci.
Selon M. Robson, il s’agit effectivement d’un sujet sensible en Australie. « Le plagiat est pris très au sérieux dans toutes les universités australiennes, souligne-t-il. Dans la plupart des cas, les étudiants doivent soumettre une déclaration stipulant qu’ils n’utiliseront pas les travaux d’autrui de façon inappropriée . »
Une destination populaire
L’Australie attire les étudiants grâce à sa réputation de pays accueillant et à sa vie étudiante remplie. C’est cette image positive qui a poussé l’étudiante Maude Provencher-Forget à choisir ce pays . « J’ai voulu faire un échange en Australie, car j’avais entendu dire que les Australiens étaient, en général, très relax, que la plupart d’entre eux pratiquaient le surf et qu’il faisait toujours beau, précise-t-elle. J’ai été satisfaite à 100 % »
Selon une étude de l’institution financière HSBC, l’Australie est la destination la plus populaire au monde pour les étudiants étrangers. Mais elle est aussi la destination la plus chère au monde, selon cette même étude. Les frais de scolarité et le coût de la vie sont estimés à 41 480 $ AU (dollar australien) par année, soit plus de 37 000 $ CA en moyenne.