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(crédit photo : Courtoisie Carabins)

Un rôle central

Au soccer, le numéro 10, ou milieu offensif, est souvent considéré comme le meneur de jeu au sein de l’équipe. en plus de servir de relais entre les défenseurs et les attaquants, il doit savoir quand attaquer et quand se mettre en position de retrait.

 Au sein de l’équipe des Carabins, deux joueurs occupent cette position. « Anciennement, le numéro 10 était un poste stable, c’est-à-dire qu’un seul joueur occupait ce poste durant tout le match, par exemple Zidane, estime l’entraîneur-chef de l’équipe de soccer masculin des Carabins, Pat Raimondo. De nos jours, pendant un match, le numéro 10 peut sortir du terrain et se faire remplacer par un autre joueur.»

Pour le numéro 10 des Carabins, Adama Sissoko, il faut avoir de la vision et une capacité de réaction accrue. «Je dois réagir le plus vite possible aux dangers qui surviennent pendant la rencontre, remarque l’étudiant en science économique et politique. C’est pourquoi je dois toujours être à l’affût de ce qui se passe autour de moi.»

Adama a commencé à jouer au soccer en tant que défenseur. «Je me suis vite rendu compte que mes qualités ne concordaient pas avec celles d’un défenseur, affirme-t-il. Mon entraîneur m’a alors placé en tant que milieu, et j’ai su que c’était ma place.» Il a commencé à jouer au soccer en Somalie et, même chez les Carabins, il a su conserver cette position.

L’étudiant à la mineure en arts et sciences et joueur des Carabins, Jonathan Beaulieu-Bourgault, a quant à lui fait son entrée au soccer en tant qu’ailier avant d’occuper le poste de milieu offensif. «En grandissant, j’ai appris à mieux gérer la pression qui venait de tous les côtés du terrain, c’est alors que mon entraîneur m’a placé à ce poste», constate le Bleu. Il a été numéro 10 pendant de nombreuses années avant de se concentrer davantage en défense chez les Carabins.

Les qualités

Pour être un bon milieu, il faut avoir une très bonne technique, mais également de la vision. «La technique doit être là, car c’est une position qui nécessite de la vitesse, fait savoir Jonathan. Lorsque je suis en position, je regarde constamment derrière moi pour savoir où est le ballon et pour me préparer à n’importe quelle éventualité.»

En tant que milieu de terrain, le joueur doit surtout gérer la rapidité du jeu. Selon Jonathan, il faut savoir quand contre-attaquer, mais également quand ralentir le jeu. «Si je remarque que mes coéquipiers sont fatigués, j’effectue plus de passes pour leur permettre de récupérer un peu», dit l’étudiant en mineure en arts et science.

M. Raimondo s’attend à ce que son milieu de terrain soit constamment en possession du ballon. «Il doit garder le ballon afin d’attaquer, assure l’entraîneur. Il peut se promener où il veut sur le terrain, mais une fois qu’il a le ballon, il doit absolument le garder.» De plus, celui qui porte le maillot 10 doit accepter de prendre des coups sans perdre son calme.

Dans l’équipe féminine de soccer des Carabins, aucune joueuse n’occupe le poste du numéro 10. Selon leur entraîneur-chef, Kevin McConnell, il ne s’agit pas d’un choix, mais d’un impératif attribuable aux circonstances. «Nous avons déjà eu un numéro 10, par contre, cette joueuse n’est plus parmi nous, puisqu’elle est aujourd’hui diplômée, déclare l’entraîneur. Depuis, aucune joueuse n’a été formée pour le poste. Pour l’instant, personne ne possède les caractéristiques typiques d’un numéro 10.»

Même si le poste du numéro 10 requiert des habiletés particulières, les milieux offensifs ne suivent pas un entraînement différent des autres joueurs. «Ils doivent jouer leur rôle dans la structure de l’équipe, c’est pourquoi on joue et on s’entraîne ensemble », soutient M. Raimondo. Adama est d’accord avec les propos de son entraîneur-chef. «En jouant ensemble, un collectif se crée», affirme l’étudiant en science économique. La cohésion ainsi créée favorise la fluidité des jeux, notamment en ce qui a trait aux passes.

 ORIGINE DU NUMÉRO 10

L’histoire de ce numéro remonte à 1958, lors de la Coupe du monde en Suède. La Fédération internationale de football amateur (FIFA) avait en main la liste des joueurs de l’équipe brési lienne, mais sans les numéros qui devaient être inscrits sur leur maillot. Cela a été causé par un oubli de la part des dirigeants brésiliens. La FIFA a choisi un Uruguayen pour distribuer les numéros aux joueurs. Par le plus grand des hasards, le numéro 10 fut donné à nul autre que Pelé, l’un des plus grands joueurs de l’histoire.

Les grands numéros 10 de l’histoire du soccer :
Pelé (Edson Arantes do Nascimento)
Diego Maradona
Zinédine Zidane
Juan Román Riquelme
Ronaldinho (Ronaldo de Assis Moreira)
Michel Platini

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