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Avant d’être directrice au bureau du doyen,

Les hautes sphères de l’Université

Depuis 2008, Gérard Boismenu est doyen de la Faculté des arts et des sciences, où il effectue actuellement son deuxième mandat. Il dirige la plus importante faculté de l’Université, avec près de 20 000 étudiants répartis dans 256 programmes de lettres, sciences humaines et sciences pures.

Gérard Boismenu commence généralement sa journée entre 8 et 9 heures. Tous les jours, de 10 heures à 17 heures, il rencontre un ensemble de personnes afin de faire fonctionner et évoluer sa faculté au mieux. «Il est rarement seul, confie la directrice du bureau du doyen, Flavie Côté. Le gros de la journée, ce sont des échanges, des rencontres et des prises de décisions. »

Il peut s’agir de représentants de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM), de vice-doyens, de partenaires extérieurs à l’UdeM ou de représentants d’autres universités dans le monde. «Généralement, il y a un agenda, mais il faut avoir de la souplesse pour le modifier, affirme M. Boismenu. Parfois, il va y avoir des urgences, des choses auxquelles on n’a pas pensé. Il n’est pas rare que le recteur me donne des coups de fil, et si je suis en entrevue, on l’interrompt et on la reprend plus tard.» Ces appels du recteur concernent les affaires courantes ou bien des signatures d’ententes.

Le jour où nous le suivons, à 10 heures, le doyen reçoit en entrevue un candidat à un poste de directeur de département. Tout de suite après, il passe à une réunion avec son vice-doyen aux affaires professorales, Jean-Pierre Marquis, afin de parler des recrutements professoraux, des postes à pourvoir et des candidats potentiels.

À l’heure du dîner, le doyen s’entretient avec Charles-Mathieu Brunelle, directeur de Espace pour la vie, qui comprend notamment le Biodôme et le Jardin botanique, et Pierre Lacombe, directeur du Planétarium Rio Tinto Alcan. «Souvent, ce qui passe à la trappe, c’est l’heure du midi», confie M. Boismenu. Les discussions portent sur les différentes collaborations entre l’Université et ces institutions et sur les moyens de les enrichir.

Par la suite, il reçoit le doyen de la Faculté des sciences sociales et politiques de l’Université Libre de Bruxelles (ULB), Jean-Michel De Waele, dans le cadre du suivi du G3. Il s’agit d’un consortium entre les trois plus grandes universités francophones hors France, à savoir : l’UdeM, l’ULB et l’Université de Genève. « Le but de ces rencontres dans le cadre d’associations est d’alimenter au mieux nos relations, de développer la mobilité, professorale comme étudiante, des programmes de recherches ou encore, des programmes d’enseignements conjoints », précise-t-il.

Le doyen ne compte pas ses heures de bureau. (crédit photo : Isabelle Bergeron)
Le doyen ne compte pas
ses heures de bureau. (crédit photo : Isabelle Bergeron)

Malgré un entretien annulé à 16 heures, la journée est loin d’être finie. Maintenant que les réunions sont terminées, il s’attaque à tout ce qui est lecture et montage de dossiers pour les jours et les semaines à venir. Le doyen doit également préparer son départ à Paris dans le cadre de collaborations internationales avec plusieurs universités parisiennes.

Il est 19 heures passées quand le doyen quitte son bureau, ce qui n’est pas inhabituel. «Dans ce genre de métier, on se donne le travail qu’on veut faire, déclare-t-il. Il faut s’assurer qu’on est dans les temps par rapport à notre mandat. On travaille avec un compte à rebours.»

Une équipe de choc

Le doyen choisit lui-même son équipe, autant celle de son bureau que les six vice-doyens. « Un des prérequis pour être doyen, c’est d’avoir du leadership et de construire une équipe solide », croit Gérard Boismenu. À l’avant-poste, il y a la directrice du bureau du doyen, Flavie Côté. Elle le tient régulièrement au courant de son agenda et organise au mieux ses rendez-vous.

Les vice-doyens, eux, sont tous affectés à une tâche particulière. Parmi celles-ci, on trouve: planification et infrastructures, études supérieures ou de premier cycle, affaires extérieures, recherche et création, recrutement, communication, stratégie numérique et finalement, affaires professorales. La sélection des vice-doyens est faite avec un souci de représentativité des différents secteurs de la Faculté, à savoir, les sciences, les lettres et les sciences humaines. Ils sont professeurs et la plupart font encore de la recherche ou dirigent des étudiants. «Pour être doyen ou vice-doyen, il est indispensable d’avoir été professeur, déclare M. Boismenu. Plus la direction est académique, mieux c’est Moi-même, je me définis encore comme un professeur.»

Chaque mardi matin, doyen et vices-doyens se réunissent pour des réunions du cabinet du doyen. Ils discutent des affaires courantes et de l’orientation générale à donner au décanat. Pour M. Boismenu, il est important qu’il y ait une bonne collaboration entre les différents secteurs et entre les vice-doyens. «Mon rôle, c’est de faire en sorte qu’on travaille en équipe de façon très étroite », affirme le doyen. Il reste deux ans au mandat de Gérard Boismenu. Il souhaiterait par la suite reprendre son rôle de professeur.

 

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