Culture

Trithérapie musicale

FOLK ROCK

Kandle – In Flames

La voix langoureuse, sulfureuse et teintée de soul de l’auteure-compositrice- interprète anglophone Kandle Osborne, originaire de la Colombie-Britannique, est omniprésente sur In Flames, un album habité, incarné, qui embrase dès la première écoute. Le folk rock aux accents country de la Montréalaise d’adoption transporte l’auditeur dans un périple enivrant, dans des panoramas presque arides, en terre américaine. Les guitares parfois disjonctées, que ne renierait pas l’auteur-compositeur américain Tom Waits, et le piano aigu créent une atmosphère envoûtante, pourtant sinistre et spectrale, à l’image de la pochette ténébreuse de l’album. Ces ambiances lugubres rappellent un peu le groupe montréalais Timber Timbre. La chanteuse Coeur de Pirate et Kandle se languissent harmonieusement sur la pièce « Baby ». Le ravissement culmine avec l’avant-dernier morceau, «Not Up to Me».

Caroline Bertrand

HIP-HOP

Radio Radio – Ej feel zoo

Gabriel Louis Bernard Malenfant et Jacques Alphonse Doucet du groupe acadien Radio Radio lancent leur quatrième album, Ej feel zoo, deux ans après Havre de Grâce. L’album compte douze pièces et mélange des beats électro avec des airs hip-hop. Dans les textes, on s’amuse avec un mélange de français, d’anglais et de chiac. « Fait pas accroire que t’aimes point notre slang», chantent les deux Acadiens sur «Boomerang». Avec des morceaux tels que «Holiday», une chanson ensoleillée qui vante les vacances, ou «Bachelor party», qui donne un peu plus dans le rap que le reste de l’opus, Radio Radio crée une ambiance festive et décontractée. Si Havre de Grâce était une exploration musicale un peu sombre, Ej feel zoo reste dans la tradition légère du premier album du groupe, Cliché Hot, sorti six ans plus tôt. Parions qu’ils seront nombreux à répéter «Come on, Ej feel zoo comme un animal» sur les pistes de danse ce printemps.

Michelle Paquet

ROCK

Bend Sinister – Animals

Le groupe Bend Sinister en est à son troisième album, Animals. Ce quatuor masculin originaire de Vancouver offre un rock progressif recherché et rafraîchissant. Bend Sinister propose un rock and roll énergique avec le piano rythmique de Daniel Moxon. La guitare de Joseph Blood nous entraîne dans ses mélodies, tandis que Matt Rhode, à la basse, et Jason Dana, aux percussions, apportent un côté rock des années soixante. Le mélange des genres pourrait être confus, mais il donne un album harmonieux. La première pièce de l’album, «Best of you», dure 8 minutes et demie. Cela peut sembler long, et pourtant la pièce ne cesse d’explorer de nouvelles variations. On sent bien les influences du chanteur britannique Elton John, du rock britannique de Deep Purple et même du heavy métal de Black Sabbath dans les morceaux qui sont plus rythmés comme «Thunder and Lightning». Les mélodies sont accrocheuses et poussent à chantonner.

Caroline Poliquin

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