Depuis un an, l’étudiant à la maîtrise Marc-André Léonard est l’entraîneur-chef de l’équipe de tennis des Carabins. À 23 ans, il parvient à allier travail et école, malgré son horaire chargé, non sans embûches Sa passion pour le tennis le motive à continuer.
À ses débuts, Marc-André Léonard ne s’intéressait pas au tennis, mais bien au hockey. «Je jouais beaucoup au hockey l’hiver, et mes amis dans mon équipe faisaient du tennis l’été. C’est à ce moment-là que j’ai découvert le tennis, confie l’entraîneur-chef. C’est à l’âge de 17 ans que je me suis tanné du hockey et que je me suis donné à 100 % au tennis.» Ce qu’il aime au tennis, c’est la compétition. «Je ne peux pas décider de traverser le terrain et d’aller frapper le joueur, affirme-t-il. Ce n’est pas comme ça que ça marche comparativement au hockey, le meilleur joueur sur le terrain gagne le match.»
Avant d’être entraîneur-chef, Marc-André faisait partie de l’équipe de tennis des Carabins. «Ce qui est spécial avec Marc-André, c’est que je l’ai entrainé lorsqu’il faisait partie de l’équipe des Carabins et que maintenant, je le côtoie en tant qu’entraîneur-chef, s’amuse l’assistant-entraîneur Alexandre Leone. Ce que je trouve remarquable, c’est son côté sérieux, mais surtout combatif.» Pendant les deux années où il a fait partie de l’équipe des Carabins en tant qu’athlète, Marc-André Léonard a remporté deux fois le championnat canadien universitaire. Il a également été nommé athlète de l’année à sa deuxième année dans l’équipe. «Je ne me vois pas passer une journée assis dans un bureau à passer des coups de fil ou regarder un écran, explique-t-il. Juste dans mes cours, je suis incapable de rester concentré sans bouger. Pour moi, c’est un défi» Pour lui, la kinésiologie est le moyen de perfectionner son travail, en tant qu’entraîneur. «J’ai beaucoup de cours sur la planification d’entraînements, le développement des athlètes», énumère-t-il.
Études et travail
Concilier études supérieures et entraînement d’une équipe exige de jongler avec une énorme charge de travail et de tout planifier et organiser en fonction de cette charge. En plus de l’écriture de son mémoire, il doit suivre des cours, assister aux entraînements des Carabins et à ceux du club de Tennis 13 à Laval, où il travaille en parallèle. «En ce moment, je n’ai aucune vie sociale, reconnaît Marc-André. Ce n’est pas grave, parce que j’aime ça. Ce n’est pas un sacrifice que je fais, mais un choix de vie.»
En tant qu’entraîneur, Marc-André Léonard se perçoit comme quelqu’un de perfectionniste. Pour lui, c’est une bonne façon de progresser. «Oui, je suis entraîneur-chef, mais je ne cherche pas à attirer l’attention, fait savoir l’étudiant. Je suis plutôt quelqu’un qui observe et analyse. Par la suite, je fais des rencontres individuelles avec chaque athlète.» «Marc-André est une personne réservée et calme, dit l’assistant-entraîneur Michaël Tousignant. Il ne parle pas beaucoup. Par contre, il aide énormément les athlètes et les écoute en cas de besoin.»
Un sport peu populaire au niveau universitaire
L’équipe mixte de tennis est composée de huit athlètes. «Je ne peux pas croire que sur 55000 étudiants, il n’y en a pas plus qui jouent au tennis», regrette Alexandre Leone. Marc-André, pense que le tennis universitaire est un sport méconnu, surtout en comparaison aux équipes de football ou de hockey. Selon l’entraîneur-chef, on n’en parle pas assez à l’intérieur des murs de l’UdeM. Un des seuls moyens de savoir qu’il existe une telle équipe à l’Université est de visiter le site officiel des Carabins. «Le fait que nous ne sommes pas reconnus par le Réseau du sport étudiant du Québec enlève de la visibilité à notre sport», déplore-t-il.
Marc-André Léonard souhaite rester entraîneur-chef des Carabins encore longtemps. Il aime l’ambiance universitaire et transmettre les bases de ce sport aux futurs athlètes professionnels. Par contre, il ne ferme pas les portes si l’occasion se présente à lui de travailler pour Tennis Canada.